Le métro chinois : tout un périple

Le métro de Pékin
En Chine, vu que même les « petites villes » font quelques millions d’habitants, la plupart d’entre elles possèdent des lignes de métro. Quand je dis « des », ça peut aller de 2 lignes pour Chengdu jusqu’à 15 lignes pour Pékin.
Nous qui étions passés par le métro de Paris, Londres ou encore Barcelone, on avait une petite crainte pour celui de Pékin mais rien de bien méchant.
Une fois arrivés aux heures de pointes avec nos gros sacs devant les machines à ticket, on a finalement compris notre douleur.
Premièrement, (souvent) une machine sur 2 ne fonctionne pas.
Deuxièmement, les machines ne prennent pas de billets de 1 yuan et parfois même n’acceptent que 2 sortes de billets et c’est tout. Dans ce cas il a fallu que l’on se rende aux caisses et que l’on sorte notre plus bel accent chinois pour expliquer notre destination (quand c’est Dongsi ça va mais quand c’est Gongyixiqiao on n’a pas fait nos malins). Le mieux, c’est de toujours avoir l’appoint sur soi.
Troisièmement, on a pris pas mal d’épaules à force d’enlever et de remettre nos sacs à chaque fois qu’on prenait le métro. Forcément, vigilance oblige : ils mettent une barrière de sécurité à chaque entrée de métro, pour passer tous les sacs aux rayons X. Sait-on jamais ! En vrai, les 3 glandus qui s’occupent de la sécurité ne servent pas à grand chose (on avait 2 Leather man et des bâtons de rando et c’est passé crème. Oh ils ont bien voulu nous dire quelque chose mais puisqu’ils ne parlent pas anglais en général, ils ont la flemme et nous laissent passer). Dans le doute, ne prenez pas de couteaux avec vous, y compris dans les visites car là aussi vous allez passer au peigne fin.
Pour monter dans le métro en heure de pointe, il faut le mériter. En tant normal, il y a une petite signalétique au sol qui indique la zone de sortie et la zone de montée dans le métro. Ça c’est bien avant le drame. En heure de pointe, on a dû laisser passer 4 métros avant de comprendre qu’il faut pousser et donner un coup de coude par-ci et un autre par-là pour pouvoir espérer se faufiler à l’intérieur.
Ça peut paraitre stressant au début mais une fois qu’on a pris le plis, le métro chinois n’a rien de compliqué ! Et comme moyen de transports, c’est tout de même bien pratique. En plus, ils sont tous pareils d’une ville à l’autre. Si vous survivez à celui de Pékin, les autres seront de la rigolade. Seul hic, ils n’ont pas le même signe de l’extérieur alors il faut juste chercher un peu et c’est dans la boite… euhhh dans le métro.
Infos pratiques :
Métro de Pékin : comptez 3 yuan pour un trajet avec changement court et 5 yuan si le trajet est beaucoup plus long.
Métro de Xi’an ou Chengdu : comptez 2 yuan pour un trajet court et 4 si vous allez plus loin. Interdiction de boire et manger dans les métros ! On range ses Oreos s’il vous plait !
Difficile de communiquer avec eux dans le métro, ils sont tous avec leur portable…
Notre expérience du train chinois en mode « Hard seat » entre Pékin et Xi’an

Le trajet en mode Hard Seat ça donne ça ! (tellement fatigués que c’est flou ;))
Durée : 13h.
Confort : assis sur des sièges type RER.
Greg connaît bien le principe des transports en mode « Hard seat« , il a déjà eu droit à 17h de train en Thaïlande, mais pour ma part j’étais encore une grande novice en la matière et je trouvais ça super sympa de pouvoir vivre une nouvelle expérience : voyager en train pendant 13h au milieu des locaux, assis sur des sièges durs comme du bois. C’est tentant non ?
Pourquoi pas en couchette ? 1. Parce que c’est trop facile, 2. Pour économiser un peu et gagner en expérience, 3. Parce que de toute façon pour le trajet Pékin Xi’an, il n’y en avait plus…
Nous sommes tombés sur un espace avec 6 sièges les uns en face des autres. Heureusement les gens qui nous entouraient étaient très sympas. En face une famille avec une petite chinoise de 5 ans qui nous regardait avec des grands yeux. À gauche, une Chinoise de Xi’an qui, à peine nous étions assis, nous a pris en selfie avec elle ! Au départ étrange, on se prête tout de même au jeu, puis au bout de 13h de train on a le temps de faire un peu plus connaissance par le biais de dessins et on en oublie l’expérience de la photo.
Côté confort, rassurez-vous : il n’y en n’a pas. Puisque le train est « omnibus », les lumières sont toujours allumées et il y a au moins 2 chinois qui regardent des films sans écouteurs (pour nous faire profiter), sans oublier les crachats à répétition (à raison de 20 crachats par heure environ, je vous laisse faire le calcul pendant le trajet). En gros on a dormi peut être 2 ou 3h par intermittence.
Le seul point positif reste tout de même la possibilité de voir comment vivent les Chinois, leurs habitudes etc… Et aussi pourquoi pas, tenter de communiquer avec eux :) Et ça : ça n’a pas de prix !
L’astuce qui fait plaisir : Cedric, le backpacker rencontré au « Jade International Youth Hostel », nous avait prévenu qu’il y avait de l’eau chaude (bouillante) dans les trains. Du coup on n’a pas crié famine et on est rentré dans le moule en mangeant comme les Chinois : des nouilles chinoises toutes faites. C’est une info de la plus haute importance qu’on vous fait là !
Infos pratiques :
En Chine, comme les trains durent en général pas mal de temps, vous avez plusieurs tarifs allant du plus cher au moins cher selon ce que vous prenez : soft sleeper / hard sleeper / soft seat / hard seat mais tout dépend bien sûr de la date et de l’heure à laquelle vous le prenez).
Pour le trajet Pékin Xi’an, on a donc choisi le « hard seat » pour faire 13h de train : 168,50 yuan par personne (avec la commission).
Pour info, on a pris nos billets par le biais de notre hôtel qui s’est pris une petite commission dessus mais au moins on les avait en main propre.
Ne perdez surtout pas votre ticket car (sans exagérer) on a dû le montrer 3 fois avant de monter dans le train, une nouvelle fois dans le train et encore une fois à notre arrivée à Xi’an (sait-on jamais…).
La gare pour aller à Xi’an est la gare ouest (beijing railway west).
Il y a le métro 7 qui y va et après vous êtes directement dans le gare mais là c’est le gros bordel pour trouver votre train !
Montez le 1er étage et sortez dehors (Pour vous repérer, il y a une statue ressemblant à une sorte de boule rouge, tournez vous) et présentez vos tickets pour monter une nouvelle fois vers les plateformes de départ. (Perso, on a demandé 4 fois pour être sûrs).
Pour le reste : tout est noté sur le billet de train : le n° de train, de wagon et votre place.
Dernière chose : attention les trains sont climatisés, donc prévoyez une polaire !
Notre test du train chinois en mode « Hard sleeper » de Xi’an vers Chengdu
Durée : 17h.
Confort : 3ème étage d’un lit superposé.
Pour notre 2ème expérience en train, Greg a mis son véto direct et on a pris un compartiment couchette « hard sleeper« . Ça ressemble à quoi ? 3 lits superposés les uns sur les autres avec une petite échelle pour accéder au 2 lits supérieurs. Nous étions l’un en face de l’autre dans les derniers lits du haut.
Vous avez une couette et un oreiller pour vous cocooner et rester coucher car de toute façon c’est à peu près la seule chose que vous pouvez faire en haut ! Eh oui, on ne tient même pas accroupis. Avant de faire un mouvement il faut se rappeler ses exercices de gymnastique et ne pas bouger n’importe quelle jambe avant n’importe quel bras, il y a un sens précis pour redescendre, un peu comme un Tetris !
Le trajet entre Xi’an et Chengdu dure 17h et nous avons eu les quelques dernières places du train de 22h15 à 15h et quelques. Petite remarque utile : extinction des feux à 23h pile ! Donc si vous voulez manger avant, dépêchez-vous ! De même, la grasse mat n’est pas au rendez-vous car les lumières (version éclairage d’hôpital) s’allument à 7h du matin ainsi que la musique. Bien sûr nous étions situés juste à côté de l’enceinte. Alors au début ça va quand ils mettent les musiques de Titanic ou de Ghost mais quand vient pour la 3ème fois la même musique chinoise qui tourne en boucle, vous êtes obligés de vous réveiller !
Malgré cela, Greg a beaucoup mieux dormi que dans le « Hard seat », c’est vrai que les lits sont plus moelleux que les sièges tout dur.
Côté toilettes, on vous épargne les détails, vous verrez bien par vous-même. De même, évitez de poser vos pieds par terre lorsque vous descendez du lit car on vous rappelle que les Chinois crachent (partout) et dès le matin ce n’est pas très agréable comme sensation sous le pied. Enfin, pensez à sortir vos brosses à dent, ça vous fera une petite fraicheur pendant le trajet, nous on a joué nos crado par omission…
Si vous avez oublié de prendre à manger, ne vous inquiétez pas, le personnel passe souvent avec tout plein de victuailles.
La petite anecdote du trajet : nous avons retrouvé le touriste canadien qui nous a pris en photo au Mont Hua. Incroyable comme coïncidence. C’est là qu’on a su que « Daniel » (de son petit nom) était Canadien, de Toronto. Il était accompagné de « Silvia » sa copine habitant Washington et d’origine chinoise ainsi que de deux autres amis canadiens (de Toronto : « Rock » et de Vancouver : on ne sait plus son nom… zut), d’origine chinoise aussi. Pratique pour voyager en Chine ! Ils nous ont d’ailleurs appris comment dire « non piquant » car la région où nous nous rendons : le Sichuan, est connue pour sa nourriture très piquante (avec le poivre de Sichuan). Tous les 4 étaient en « déplacement-voyage » pour une compétition de Bridge de internationale en Inde (leur prochaine étape). Eh oui, nous voyagions avec des professionnels du Bridge. Je dirais même plus : des stars du bridge, représentant les équipes du Canada et des Etats-Unis. (T’inquiète pas, ce sera bientôt ton tour à toi aussi Papi :) ).
En tout cas, on leur souhaite bonne chance !!!
Infos pratiques :
Prenez votre billet de train à l’avance car il n’y a pas beaucoup de place, surtout si vous souhaitez prendre des places en « hard sleeper ».
Pour exemple, notre billet nous a coûté 194 yuan par personne.
Vous pouvez le prendre sur internet si vous avez l’application pour et internet. Pour récupérer vos billets il vous suffit d’aller à la gare de Xi’an et de montrer votre numéro de réservation.
Venez toujours une heure en avance le jour J pour être certain de trouver le train etc. Même si la gare est beaucoup plus petite que celle de pékin, il vaut mieux être prudent.
Le trajet dure 17h environ. Il va falloir être patient.
4 Commentaires
Que du bonheur les transports chinois, votre article me replonge dans les souvenirs ! Après 2 mois en Chine, on en a testé des hars seat… ce qui nous a le plus marqué c’est la course avec les sacs à dos pour être les premiers dans le wagon pour avoir de la place pour nos sacs. Un hard seat avec les sacs entre les jambes, on l’a fait une fois et on c’est dit : plus jamais :)
En tout cas, courageux d’avoir testé, c’est vraiment une immersion dans un monde différent.
Bonjour Aline,
Nous sommes ravis de pouvoir te rappeler ces souvenirs mémorables ! On nous avait prévenu qu’il fallait arriver en avance pour ne pas courir ! héhé :)
L’expérience est bonne pour voyager avec les locaux mais pas pour le dos !!
A bientôt
c’est sûr que ça a l’air plus confortable! Et là je crois qu’être petit est plutôt un avantage :p Mais berk cette histoire de crachats !
Ahahaha ton commentaire nous as bien fait rire !