Après avoir passé quelques temps près de Te Anau afin de défier la Kepler Track et de faire une croisière sur les Milford Sounds, nous choisissons de passer 2 jours autour de la ville de Queenstown pour relever un nouveau challenge niveau randonnée (la Routeburn Track) et travailler un petit peu. C’est pas le tout mais bon, il y en a qui bosse hein ? ;)
Queenstown, la ville des mille et une activités
La plupart du temps, les voyageurs et backpackers adorent Queenstown car c’est LA ville des sensations fortes en Nouvelle-Zélande. On peut y faire des sauts en parachutes, sauts à l’élastique, jet boat, rafting, quad etc… C’est simple, la ville ressemble à une petite station de ski remplie de boutiques où vous pouvez acheter votre prochain ticket pour monter votre adrénaline !
Greg s’est renseigné pour faire un saut en parachute ici à Queenstown ou sur le Lac Taupo (dans l’île du Nord) mais les prix étaient vraiment trop importants surtout lorsqu’on souhaitait obtenir un film ou des photos de l’évènement. Il a donc décidé de remettre ça à plus tard, peut-être au Canada ?
Queenstown est donc une ville très animée car elle attire beaucoup de monde. Ça nous fait tout drôle, nous qui étions presque tout seul depuis le début de la Nouvelle-Zélande (si on ne compte pas les moutons bien sûr). De mon côté, je suis un peu frileuse vis à vis de cette ville et la visiter ne m’enchante pas vraiment. Nous ne verrons donc pas le « quartier branché » proche du grand Lac Wakatipu mais préférons au contraire passer toute notre journée à la bibliothèque pour tenter de travailler un peu et de rattraper quelques retards… C’est vraiment pas mal les bibliothèques pour nous les backpackers, car elles nous permettent d’avoir 30 minutes de Wifi gratuit et des prises pour charger nos appareils électroniques (quand il y a de la place… Mieux vaut arriver tôt).
Le seul regret de Queenstown restera en revanche les burgers de chez Fergburger (rien qu’en regardant les photos on salive de regret) . J’avais lu quelque part qu’il fallait absolument les goûter mais comme il y avait une queue monstre, Greg n’a pas eu la foie d’attendre.. Grave erreur, dès qu’on évoque la Nouvelle-Zélande, tout le monde nous en parle. Donc si vous y passez : ALLEZ-Y !
– Bibliothèque de Queenstown : 10 Gorge Road. Ouverte en semaine de 9h à 17h30 et le samedi de 10h à 17h. Pour vous garer gratuitement, allez dans les rues situées en hauteur. Là, c’est gratuit.
– Fergburger : 42 Shotover Road. Pour l’astuce : vous pouvez les appeler à l’avance et aller les chercher sans faire la queue ! Pas mal non ?
– Dormir dans un camping merveilleux à côté de Queenstown : « Moke Lake Campsite »
À 6km de Queenstown, en direction de Glenorchy (sur la Glenorchy Road, suivre le Moke Lake).
Il s’agit du pus beau camping que nous ayons fait dans toute la Nouvelle-Zélande. Comme le terrain est vaste, on peut presque s’y croire tout seul. Son attrait ? Il se trouve au milieu d’une vallée, entouré de montagnes et bordé par un petit lac (le Moke Lake) dans lequel on peut se baigner. C’est un vrai petit coin de paradis. Toilettes sèches et lavabo pour faire sa toilette (une fois de plus).
Prix : 10 $NZ par personne. Un poil cher tout de même car il n’y a pas de douche mais c’est parce qu’il s’agit d’un camping scenic.
Nous en sommes tombés amoureux. Et devinez qui nous a accompagné toute la soirée ? Je vous laisse écouter :
Avant cette journée « boulot », nous avions tout de même eu la chance de profiter d’un camping magnifique au milieu des montagnes (voir infos grisées ci-dessus). Il s’agit pour moi du plus beau camping que nous ayons pu avoir. En même temps il s’agissait d’un « camping scenic » comme ils les appellent. (On vous explique ce que ça signifie dans le guide « où dormir en Nouvelle-Zélande »).
Après notre « pause bibliothèque », on aurait aimé retourner dans ce camping magique mais finalement il nous faut poursuivre plus haut sur le lac Wakatipu, pour dormir non loin de Glenorchy, le village qui se situe à côté de la Routeburn Track (une des 9 Great Walks de Nouvelle-Zélande). Cette fois-ci, on envisage de commencer plus tôt la randonnée que pour la Kepler Track.
En arrivant au village de Glenorchy, on nous annonce la couleur : « Welcome to Glenorchy. Gateway to paradise » ! Je n’ai pas résisté à immortaliser cette pancarte !
Se lancer dans la Routeburn Track en une journée
Frais comme des gardons, on commence la Routeburn Track dès 8h30 du matin. Cette fois, le temps n’est pas au rendez-vous mais au moins il ne pleut pas. La Routeburn Track est une Great Walk de 32 km qui peut donc se faire en une journée si vous êtes bon marcheur mais le souci c’est qu’il faut prendre une navette pour revenir près de votre voiture puisqu’il ne s’agit pas d’une boucle. Du coup, tout comme la Kepler Track, nous décidons simplement de monter jusqu’au sommet (à 1255 m) et de redescendre par le même côté. Cela représente tout de même 25 km aller-retour.
Un départ dans le « Bush » :
Le « Bush », c’est la forêt d’ici. Elle ne ressemble pas vraiment à celle de la Kepler Track, elle est plus sauvage et parfois plus sombre. On se croirait dans « la forêt des Ent », vous voyez un peu ? Encore une fois, nous sommes presque seuls sur le sentier banalisé. Le petit côté sympa de la Routeburn Track c’est que nous longeons souvent la rivière et sommes donc amenés à passer au-dessus de celle-ci par le biais de ponts en bois suspendus. Parfois seules deux personnes sont autorisées à passer en même temps tellement le pont se balance. C’est assez drôle ! L’eau est transparente, limite bleue turquoise avec quelques cascades en supplément. C’est dommage que notre Ardèche ne ressemble pas à cela… (va falloir mettre un peu de chlore dans tout ça pour rivaliser).
On ne sait pas trop quand est-ce qu’on va arriver au sommet car le début du Sentier de la Routeburn Track jusqu’aux « Routeburn Falls » ne cesse de monter et de descendre. Ça nous laisse un plus grand suspense.
Une randonnée plus alpine :
Une fois arrivés au refuge des fameuses « Routeburn Falls« , on sort du « Bush » et les choses se compliquent un peu. Le chemin devient plus alpin et je suis contente de ne pas avoir mon énorme backpack sur le dos car ça aurait été un peu plus délicat. Le sentier est toujours autant visible mais il faut emprunter des escaliers ou gravir des pierres etc. C’est le moment où il faut faire attention aux genoux.
Par contre, niveau paysage ça n’a rien à voir. Nous traversons une vallée en hauteur entourée de hautes herbes jaunies, mais surtout… de montagne gigantesque. D’en haut, les différentes tailles des monts qui nous font face nous donnent le sentiment de surplomber des « nuages de montagnes ». Avant d’arriver au sommet, on prend le temps de regarder la brume qui se dégage d’un lac montagnard, perdu là au milieu de nulle part et vierge de toute dégradation humaine… Même s’il fait gris, nos yeux sont captivés par la nature qui nous entoure. L’appareil photo en revanche peine à rendre les vraies couleurs… Tant pis.
Nous arrivons à notre dernier point avant le retour : le Harris Saddle. Il y fait très froid et il y a beaucoup de brume alors nous savourerons notre casse-croûte plus bas, au refuge des « Routeburn Falls ». En redescendant, on croise des Mohouas. Ce sont des petits oiseaux vivant en Nouvelle-Zélande qui ont la forme d’une petite boule. Ils sont trop mignons.
Plus loin sur le chemin, on fait la connaissance de Steph et Max, un couple de Belges, qui souhaitent trouver un moyen de locomotion pour regagner le village de Glenorchy situé un peu plus loin. On se propose donc de les prendre en stop clandestinement à l’arrière de notre VAN. Ils font un Working Holiday en Nouvelle-Zélande pendant 1 an alors qu’ils l’avaient déjà fait en Australie et ils ont l’intention de passer 3 mois sur la côte ouest des Etats-Unis puis peut-être quelques mois en Amérique Latine et enfin pourquoi pas de passer un an au Canada… Pfiouuu… Ça sent le programme chargé !
La Routeburn Track :
32 km à réaliser en 2 ou 3 jours ou d’une traite si vous le pouvez mais prévoyez une navette ou un covoiturage pour récupérer votre voiture de l’autre côté.
Si vous n’allez que jusqu’au sommet puis redescendez comme nous, ce sera 25 km aller-retour. Durée jusqu’au sommet : 3h30 pour monter jusqu’au Harris Saddle et 7h30 aller-retour en comptant les pauses.
La Kepler Track vs la Routeburn Track ?
Après avoir fait une partie des deux randonnées, nous pouvons donner quelques différences entre celles-ci. La Kepler Track est selon nous plus difficile dans l’effort car vous montez d’un seul coup en une traite, tandis que pour la Routeburn Track, vous montez progressivement tout en redescendant par moment etc… En revanche, la Routeburn Track est plus « dangereuse » que la Kepler Track car le sentier est un peu moins banalisé lorsqu’on se rapproche du sommet. On la caractérise d’ailleurs de plus « alpine ». Mais ça reste praticable ne vous inquiétez pas.
Côté paysages, globalement la Routeburn Track possède des paysages plus impressionnants et plus diversifiés avec le « Bush », les cascades, l’eau turquoise, les petits ponts suspendus, un lac montagnard et enfin des vallées au sommet entourées de montagnes. Quant à la Kepler Track, il est vrai que la forêt est au départ impressionnante mais on y reste pas mal de temps et ça peut vite « lasser » au bout d’un moment. Par contre, la crête et son panorama est vraiment fabuleuse et elle vaut le coup d’y passer quelques temps.
Dans notre cas nous avons adoré les deux tracks et c’est vrai que si vous avez le temps, on vous conseille de faire les deux. Mais si ce n’est pas le cas, penchez peut-être plus pour la Routeburn Track car vous voyez davantage de choses que dans la Kepler Track. Du moins plus rapidement.
Dormir à côté de la Routeburn Track : « Kinloch Campsite »
Il est situé près de Glenorchy avec une vue sympa sur un lac. Le lieu serait vraiment top s’il n’y avait pas autant de monde (peut-être que ce n’est pas le cas en basse saison ?). Nous avons difficilement trouvé une place car il est le camping le plus proche de la Routeburn Track (ce qui est néanmoins intéressant pour la commencer tôt). Une seule toilette sèche.
Après Glenorchy, suivre la direction « Kinloch ».
Prix : 6 $NZ par personne.
Après avoir déposé Steph et Max, on se dirige vers la ville de Wanaka en passant par la « Crown Range » (qui rejoint Queenstown à Wanaka). La route fait de nombreux zig-zag dans la montagne avant d’arriver sur du plat au niveau de « Cardrona ». À un moment donné, on aperçoit un grillage rempli de soutien-gorge. Oui oui comme ça au milieu de la plaine ! Il s’agit en fait d’une mobilisation contre le cancer du sein avec écrit « welcome to bradona ». Si vous voulez participer, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Profiter du calme de Wanaka pour travailler
On arrive enfin à Wanaka pour se reposer un peu et travailler à nouveau dans la bibliothèque de la ville (voir les infos dans la partie grisée qui suit). Wanaka est une petite ville agréable de par son emplacement situé juste à côté du Lac Wanaka. Toute l’activité de la ville se situe d’ailleurs juste en face de celui-ci, entre petite boutiques et bars avec chanteurs.
Faites un tour à « The Little Shop« . C’est une mine d’or pour trouver un petit cadeau qui fait plaisir (comme c’était la Saint Valentin, j’en ai profité pour dénicher un petit présent pour Mister). Il y a aussi tout plein de boutiques outdoor pour trouver du matos de trekking ou autre. Greg se décide enfin à sauter le pas et achète un réchaud. Nous sommes parés pour la Patagonie et le Canada (comme la vie en VAN nous plait bien on a décidé, depuis peu, de faire du camping dans les prochains pays de notre Tour du Monde).
Bibliothèque de Wanaka : à côté de la rue « Dunmore Street ». Ouverte de 10h à 17h le samedi et 9h30-17h30 en semaine. Se garer dans les rues un peu plus haut pour avoir des places gratuites.
Le soir, on attend Guillaume, un ancien pote du lycée qui nous a contacté pour nous rejoindre. Il fait actuellement un Working Holiday en Nouvelle-Zélande et comme il était à Dunedin, il s’est dit que ce serait sympa de passer quelques moments ensemble autour d’une bière « Tui » (une bière d’ici qu’il fera goûter à Greg plutôt deux fois qu’une ;) ). On passera une super soirée en sa compagnie à papoter des heures et à se battre avec une invasion de papillons de nuit. Le lendemain, il souhaite faire une petite randonnée pour aller voir le Rob Roy Glacier, à côté de Wanaka et nous l’accompagnerons avec joie.
– Dormir près de Wanaka dans un camping avec douche : « Luggate Cricket Club Campground »
C’est un camping low-cost qui ne possède pas de grand intérêt si ce n’est : des douches (froides) !!! (Ce sera donc notre 2ème « vraie » douche de Nouvelle-Zélande).
il s’agit en fait d’un terrain de criquet et toutes les voitures sont garées autour les unes à côté des autres. Le lendemain on a même eu le droit à une petite démo car des jeunes venaient s’entraîner.
Prix : 5 $NZ par personne avec douche ce qui est plutôt intéressant.
– Dormir à côté de Wanaka au bord de la rivière : « Albert Town »
Juste après le pont de « Albert Town », il y a une grande aire de camping spacieuse et très agréable avec quelques arbres. On peut se baigner dans la rivière « Clutha River » et même y faire des sauts.
Attention par contre quand vient la nuit, si vous allumez la lumière, vous risquez d’être envahi par des papillons de nuit (un peu comme peu comme dans les dix plaies d’Egypte avec les sauterelles…).
Prix : 7 $NZ par personne (toilettes sèches ET à chasse)
Découvrir le secret du Rob Roy Glacier :
Sandwich : Check ; eau : check ; Casquette : Check. Bref on est paré pour monter au Rob Roy Glacier avec Guillaume. Nous n’avions jamais entendu parler de ce glacier étant donné que le Franz Josef Glacier et le Fox Glacier s’approprient toute la popularité de Nouvelle-Zélande en termes de glacier.
Heureusement qu’il était là car franchement, il s’agit pour nous du plus beau glacier que nous ayons pu voir ici en Nouvelle-Zélande. D’autant plus qu’il est peu connu, ce qui rajoute encore plus de charme à sa découverte.
Pour y arriver, il faut emprunter une route de gravier (gravel road) pendant facilement une heure, avec quelques trous et des passages dans de l’eau. On veille à ne pas rouler trop vite car depuis peu, le VAN fait un bruit vraiment étrange et ça inquiète pas mal Greg.
Le Rob Roy Glacier fait partie du « Mont Aspiring National Park« , classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont le sommet du Mont Aspiring culmine à 3033m d’altitude. On le surnomme le « Jewel of Mont Aspiring National Park » (= « un petit bijou », pour les non anglophones). Ça met la barre assez haut tout de même… Et à raison !
La rando commence par un immense pont suspendu en bois au-dessus d’une rivière tonitruante. Puis, nous avançons dans une forêt en montant progressivement et en découvrant parfois des paysages magnifiques entre les feuillages. L’ascension n’est pas très difficile et on peut y aller tranquillement car il n’y a que 10 km aller-retour.
Lorsqu’on arrive près du glacier on se prend une grosse claque : le glacier nous fait face avec encore pas mal de neige et de glace, de très hautes cascades et une nature montagnarde avec quelques petites fleurs par-ci par-là. C’est juste magnifique ! Encore une fois, on a beaucoup de chance car il fait très beau et on peut admirer le Rob Roy Glacier tout en savourant notre sandwich.
Rob Roy Glacier : départ au parking Raspberry Flat, situé à 1h de route au nord-ouest de Wanaka en montant vers le lac.
Durée de la rando : comptez entre 3 et 4h si vous marchez tranquillement. (10 km).
En repartant, on longe le lac Hawea et le lac Wanaka qui nous en mettent plein la vue. On dirait presque l’Océan tellement ils sont gigantesques. Au bord, certains font même bronzette sur les plages. De retour à Wanaka, il est temps de quitter Guillaume pour remonter vers le nord de l’île du Sud en passant par la côte Ouest. C’était vraiment sympa ce petit bout d’aventure avec lui. On se reverra sûrement au Canada ou en France peut-être. C’est l’avenir qui nous le dira :) Pour le moment, on s’apprête à combattre les mouches de sable de la « West Coast ». On vous en dit plus dans le prochain article.
3 Commentaires
[…] Entre Queenstown et Wanaka, la Routeburn Track ne nous aura pas ! […]
Salut Cha, pour la routeburn track a quel moment sont les ponts suspendus ? dès le début ? j’ai peur d’avoir le vertige mais j’ai très envie de voir les eaux turquoises dont tu parles Je peux faire le début et m’arrêter au 1er pont ?
Bonjour Maly,
Les ponts suspendus de la Routeburn se trouvent juste au début du trek. Il y en a un qui peut paraitre vertigineux, surtout sur les photos, mais pour ma part, j’ai de plus en plus le vertige et ça ne m’a pas posé de problème pour le simple fait qu’on ne voit pas le vide en-dessous de nos pieds et de mémoire, ce n’est pas ultra haut (j’entend haut par « supérieur à 10 mètres »).
Tout dépend de ton « degré » de vertige.. Mais il suffit de regarder en face et tout ira bien :)
Tiens moi au courant si tu peux et prends une photo pour nous ;)
Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à nous les envoyer.
Bonne soirée à toi.
Cha.