Maintenant qu’on vous a bien briefés sur le comment du pourquoi de la Loire à vélo, voici notre propre périple à vélo où nous relatons les étapes et lieux qui nous ont marqués sur le parcours. Peut-être que ça pourrait en intéresser quelques-uns pour suivre le sillon de nos roues ou trouver quelques petits tips à emporter avec vous.
JOUR 1 : d’Olivet à Huisseau-sur-Cosson
Distance parcourue : 68 km
Petits villages où notre cœur a fait boum boum : Beaugency, Saint-Dyé-sur-Loire, Chambord, Huisseau-sur-Cosson.
Notre départ commence aux alentours de midi, au parking d’Olivet. On y prépare nos vélos, il fait un temps d’enfer et on est tout excité à l’idée de réaliser notre première expérience à vélo. On commence notre parcours par une pause retrait d’argent (fort utile pour nos futurs achats chez les petits commerçants) et on part sur la première piste cyclable qui nous tend la main. Un peu au hasard bien sûr car nous avons regardé très brièvement le GPS. On aime les challenges ! Au bout de 10 minutes, on finit par demander notre chemin et heureusement nous sommes sur la bonne route ! Ça y est, on l’aperçoit : le symbole de la Loire à vélo : c’est parti pour 6 jours de liberté ;)
Beaugency et ses petits canaux :
Rapidement, nous atteignons le joli village de Beaugency avec ses ruelles pavées qui annonce le début de notre rencontre avec le charme des villages français bordant la Loire. Entre sa tour Firmin et sa tour César, nous avons choisi de nous poser sur la petite place aux côtés de Jeanne d’Arc pour dévorer nos sandwichs préparés avec amour par Greg le matin même. Il fait très beau, il y a peu de touristes (à moins qu’ils ne soient tous à la terrasse du coin) et nous sommes déjà conquis par ce sentiment de liberté qui nous animera tout au long de cette semaine.
En repartant, on fait le tour du village et on s’aperçoit que celui-ci est rempli de petits canaux qui traversent le village. Un charme bien à lui…
Saint-Dyé-sur-Loire pour son calme :
Quelques coups de pédales plus loin, on arrive à Saint-Dyé-sur-Loire avec ses jolies maisons en pierre enlacées par la plante du temps : le lierre. Ici, la Loire semble plus naturelle et moins domptée par l’homme et on peut l’approcher sans rencontrer de voiture. Il y a une très une grande église à visiter. C’est également ici que l’on se rend compte à quel point le circuit de la Loire à vélo est bien fait. Ils ne nous font pas seulement traverser un village mais au contraire s’arrangent pour nous faire passer par des endroits pittoresques comme ces petites ruelles improbables. Gardez l’œil ouvert pour repérer le symbole de la Loire à vélo ;)
Vous pouvez trouver des toilettes et un point d’eau dans ce village, juste en face de l’église.
Rester bouche bée devant le château de Chambord
Pour aller voir le Château de Chambord, il faut faire une petite bifurcation. Et t’inquiètes que non seulement on l’a faite mais en plus ça valait vraiment le coup ! Il n’y a pas à dire, ce château en jette ! Nous n’avons pas visité le château car il était un peu trop tard pour pouvoir le faire comme il se doit mais par contre nous nous sommes posés quelque temps face à lui pour le contempler et s’imprégner de son arrogante beauté.
Pour info : si vous suivez l’audioguide en entier, la visite dure 7 h. Il va falloir choisir : pédaler ou visiter ?
Le plus : vous pouvez le contempler gratuitement. L’accès n’est pas interdit.
Dormir à Huisseau-sur-Cosson dans un petit camping perdu :
Alors que nous commencions à fatiguer, nous sommes tombés par hasard sur une pancarte « Camping » en arrivant sur Huisseau-sur-Cosson. Un petit village à 10 km de Blois. Le prix était un peu élevé mais le coin avait l’air tellement tranquille qu’on a dit banco. On a bien fait car ce fut l’un des campings que l’on a préféré. Seuls 3 emplacements étaient pris sur les 20 max. Donc même plein, il reste un camping intime. Les sanitaires sont extrêmement propres et il y a un abri pour manger avec des tables et chaises (pratique quand on est à vélo). Il est tenu par un petit papy tout gentil qui nous a même donnés 2 places réduites pour visiter le château de Blois. Trop chouette ! J’ai les jambes toutes dures et je marche comme robocop tandis que Greg a un peu mal aux fesses… Au menu ce soir : nouilles chinoises et risotto tout fait. Bofibof, on fera mieux demain !
Camping Huisseau-sur-Cosson : 6 Rue de Châtillon, 41350 Huisseau-sur-Cosson
Prix : 6€ par personne (avec eau chaude), 5,50 l’emplacement de la tente et 0,22€ par personne pour la taxe de séjour.
JOUR 2 : de Huisseau-sur-Cosson à Amboise
Distance parcourue : 61 km.
Quelques montées dans ce tronçon. Vaut mieux prévenir comme ça vos cuisses seront moins surprises. Et attention « se mettre en danseuse c’est faire la tricheuse ».
Petits villages où notre cœur a fait boum boum : Blois, Amboise.
Nuit pas au top car la gourde s’est renversée sous moi et mon matelas gonflable baignait dans l’eau. Je me demandais pourquoi j’avais eu froid cette nuit… ah bah bravo ! Heureusement il fait beau et le réveil est fort agréable dans le calme du camping.
Blois, son château et sa ville d’histoire :
L’arrivée en vélo sur Blois n’est pas terrible car on longe la route pendant un bon moment mais une fois qu’on a passé cette zone, la ville nous dévoile ses apparats et on en tombe instantanément amoureux.
On se dirige directement vers le château car il est bientôt 12h et il ne faut pas traîner. Celui-ci est immense et il y a un grand nombre de pièces à parcourir. Nous avons peu de temps et il faudra abréger la fin de la visite mais si vous avez plus de temps on vous conseille de le prendre. Ce château a été construit à plusieurs époques et possède donc plusieurs styles dont celui de François 1er bien sûr ! Ne loupez pas le point de vue sur la ville au fond à gauche du château.
Pour le dèj on s’autorise un petit croque-madame en terrasse avant de marcher dans les ruelles qui montent et descendent de Blois. Vraiment charmant et avec toutes les commodités !
Prix du Château de Blois : adulte : 12 €, tarif réduit : 9,50 € et enfant de 6 à 17 ans : 6,50 €. Par contre, ne prenez pas les audioguides, ça ne sert à rien, il y a plein d’indications dans le château.
Nous avons laissé nos vélos attachés devant le château avec nos sacoches (sauf la sacoche de devant bien entendu) et nous ne nous sommes rien fait voler. Vous pouvez y aller sans souci.
Puis pour visiter un petit bout de la ville, nous les avons laissés devant la brasserie où nous avons mangé en le signalant à la serveuse. Vous verrez ils sont adorables alors n’hésitez pas à demander aux commerçants.
Dormir dans le camping municipal d’Amboise :
Notre 2ème journée arrive à sa fin. Nous voulions pousser plus loin qu’Amboise car nous y avions déjà été l’an passé (avec ma sœur jumelle ^^) mais nous sommes un peu fatigués et on reste donc sur place.
À notre grande surprise, on s’aperçoit que nous n’avions vu uniquement la partie haute de la ville avec le Château du Clos Lucé où François 1er avait hébergé Léonard de Vinci. Mais en réalité, il y a aussi le reste de la ville en bas, qui ressemble à un petit village du sud et possède un autre château. La ville est remplie de touristes conquis par son charme. On s’arrête boire un smoothie maison avec un mix de légumes et fruits pour se désaltérer avant de faire le plein de vivres car demain est un jour férié.
On arrive un peu tard au camping municipal de l’île d’Or et il y a une queue sans fin. Greg met 1h avant d’obtenir un emplacement. Ce n’est pas le plus beau des campings mais il fait l’affaire et comme il s’agit d’un camping municipal, il n’est pas cher du tout. Il y a beaucoup de monde mais les sanitaires sont immenses également. Si vous voulez, vous avez la possibilité de faire un barbecue.
On y fait la rencontre de 2 couples qui font également leur première rando-vélo le long de la Loire et qui ont quasiment le même trajet que nous. On sympathise pas mal avec Aline et Timothé. Une Franco-Allemande avec un parisien.
Le soir on s’endort avec le bruit de la fête du village. Les musiciens revisitent les classiques des années 80 et des groupes célèbres. Ça nous berce et nous rappelle les soirées de nos parents ou nos propres soirées ;)
Camping municipal de l’île d’or à Amboise. Prix : 9,90 € pour 2 personnes et une tente avec taxe de séjour compris.
JOUR 3 : d’Amboise à Chinon
Distance parcourue : 90 km.
C’est certainement le tronçon le moins joli que l’on ait fait avec :
– une partie de type piste cyclable entre Montlouis-sur-Loire et Tours qui borde une grande route
– puis entre Villandry et Rigny-Ussé on pédale sur une route partagée pas vraiment jojo…
Petits villages où notre cœur a fait boum boum : Amboise, Montlouis-sur-Loire, Tours, Savonnières, les jardins de Villandry, Rigny-Ussé, Chinon.
Comme d’hab, nous sommes les derniers à partir ce matin. Nous avons dit au revoir à Aline et Timothé et à l’autre couple.
S’il y a un seul village à mettre en avant entre Amboise et Tours, je parlerais de Montlouis-sur-Loire. Le circuit de la Loire à vélo nous fait passer devant des maisons de campagnes toutes jolies. Il possède aussi une boulangerie, des toilettes et un point d’eau. Très pratique pour les randonneurs à pied comme à vélo !
Par contre, entre Montlouis-sur-Loire et Tours, la route n’est vraiment pas folle car on suit une piste cyclable qui longe la route pendant plusieurs kilomètres.
Traverser Tours à vélo :
La Loire à vélo nous fait traverser Tours mais comme nous y sommes allés plusieurs fois, nous ne nous y arrêtons pas. Par contre, si vous n’y avez pas mis les pieds, il faut absolument s’arrêter quelque temps car c’est une très jolie ville.
En sortant de Tours, on passe par un immense parc et on y retrouve par hasard Aline et Timothé avec qui nous pédalerons le reste de la journée.
Déjeuner à Savonnières à côté d’une guinguette itinérante :
C’est à Savonnières que la « Soupette de Mémère» a élu domicile. Sur un écrin de nature au bord de l’eau, pour le plus grand plaisir des cyclistes, une petite guinguette offre ses mets aux saveurs du coin. Cuisine maison et produits des environs sont à l’honneur. Un franc parlé avec une bonne dose de sourire ! On adhère. Et le lieu est paisible à souhait : parfait pour la pause dèj.
La Soupette de mémère : glace au citron pour Greg et crêpes caramel au beurre salé pour Cha. Le tout maison bien sûr !
Flâner dans les jardins de Villandry :
Si vous aimez les jardins, les plantes tout ça tout ça, vous êtes obligés de passer par les jardins de Villandry. Il est possible de visiter le jardin uniquement sans visiter le château. C’est d’ailleurs ce qu’on a fait. Là-bas, même les betteraves et les salades ont un rôle primordial dans la déco. Comme on n’est pas trop jardin, pour nous c’est à voir certes mais ce n’est pas non plus notre coup de cœur.
Jardin de Villandry : 11€ pour la visite du château et des jardins et 7 les jardins seuls.
Le reste de la route se fait essentiellement en route partagée et ce n’est pas le coin le plus sympa de la Loire. Heureusement, on continue notre papotage avec Aline et Timothé jusqu’à Rigny-Ussé, ce qui fait passer plus vite les routes toutes droites interminables.
Même si vous ne voulez pas visiter le château de Rigny-Ussé, dirigez-vous au moins vers le village car la route mène directement sur le château et franchement cette vue vous en met plein la tronche !
C’est le moment de se séparer, tandis qu’ils comptent camper ici, nous on pousse plus loin jusqu’à Chinon… un nom aux douces saveurs..
Attention le camping de Rigny-Ussé était fermé le 08/05/2018. Renseignez-vous avant sur leurs dates d’ouverture si vous souhaitez y dormir début mai. Cela change selon les années.
Il nous reste encore 15 km avant de pouvoir se poser. Avec une belle côte dans les fesses pour commencer. Mais clairement on s’en fiche car ça fait un bien fou de s’écarter de ces lignes droites et plates interminables qu’on venait d’enchaîner depuis pas mal de kilomètres. On traverse le petit village de Huismes mignon comme tout et on se retrouve en pleine campagne. « Clac », Greg me tape dans la main pour m’annoncer qu’on vient de dépasser les 80 km dans la journée ! Yihaaaaa. On arrive alors sur « la banlieue » de Chinon. Alors ATTENTION ATTENTION, ne vous inquiétez pas l’arrivée sur Chinon n’est pas folichonne mais promis au bout de 4 km on sait pourquoi on a un fait un détour vers Chinon. Car oui, je dois dire que ce petit bourg a de la gueule.
Dormir dans le camping municipal de Chinon :
Voilà 90 km que nous pédalons. On a juste envie d’une bonne douche et d’un bon gros dodo. En plus le temps commence à se gâter. On file vers le camping municipal de Chinon : « Le Camping intercommunal de l’île Auger » pour assouvir nos deux volontés. Il est tenu par un jeune couple bon vivant et très sympathique. On se fait accueillir par un : « c’est l’heure de l’apéro alors ça vous dérange pas si vous payez demain ? ». On va au fond du coin « des randonneurs », proche des tentes coloniales. Comme il n’y a personne, on se délecte d’une boîte de saucisses lentilles sur la terrasse en bois d’une des tentes.
Camping municipal de Chinon : sanitaires nickel et cadre vert et calme, surtout si vous allez dans le fond dans le coin des randonneurs qui borde l’eau.
Possibilité de faire un barbecue.
Prix : 11 € pour deux personnes avec emplacement tente et taxe de séjour.
JOUR 4 : de Chinon à Saint-Mathurin-sur-Loire
Distance parcourue : 70 km.
Petits villages où notre cœur a fait boum boum : Chinon, Candes-Saint-Martin, Turquant, Saumur, Gennes (un coin en particulier), Thoureil, Saint-Remy-la-Varenne, Saint-Mathurin-sur-Loire.
Chinon et ses rosiers grimpants :
Levés de bonne heure, on en profite pour visiter Chinon encore tout endormie. Là encore, pavés et maisons de pierres peuplent les ruelles chargées d’histoire. Sans oublier la touche délicate des rosiers grimpants, que leurs propriétaires ont taillés avec soin. « clic, clac, c’est dans la boîte ». Nous n’avons pas eu le temps de visiter la forteresse mais si vous y allez, n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions.
Vous n’allez pas nous croire mais aux environs de Savigny-en-Véron, on retombe par hasard sur Aline et Timothée qui viennent juste de partir. Improbable mais véridique ! « C’est ton destin ! ».
Candes-Saint-Martin et son église lumineuse
Vous l’aurez compris, nous avons un faible pour les petits villages chargés d’histoire. Ce fut le cas pour Candes-Saint-Martin qui a su nous draguer pendant toute sa traversée. Mis à part le fameux point de vue qui ne casse pas 4 pattes à un canard. Même si ça permet d’une part de se dégourdir les jambes et d’autre part de prendre conscience que c’est ici que la Loire et la Vienne ont choisi de faire chemin ensemble. On parle de lieu de confluence entre la Loire et la Vienne. Oui Monsieur !
Turquant et ses maisons troglodytes
On en avait déjà croisé quelques-unes dans les environs mais là c’est le pompon ! Le village en est rempli ! On croise même le « Bistroglo » qui non seulement sait jouer avec les mots mais qui en plus n’avait pas l’air mal du tout.
Juste après Turquant, vous avez la possibilité de rejoindre Saumur en longeant la Loire ou en prenant la route des coteaux. Pour satisfaire tout le monde, on a fait un peu des deux mais honnêtement la route des coteaux est vraiment plus sympa. Par contre ça monte un peu plus !
Cette fois-ci c’est la bonne, on se quitte réellement avec Aline et Timothée. Pour l’occasion, on se fait un selfie château tous ensemble. Et pas avec n’importe lequel car celui-ci ressemble vraiment à un château de princesse. Après avoir savouré nos sandwichs dans les rues piétonnes et historiques de Saumur, on file vers Leclerc. Notre dernier espoir pour trouver Le Guide du Routard. BINGO ! Nous voilà heureux propriétaires de ce chouette guide (2 jours avant la fin de notre périple il faut le dire mais bon propriétaires tout de même ^^).
Saumur et le guide du routard : round 2
Entre Saumur et Gennes, on prend un bon bol de nature en traversant des coins boisés ça et là. On finit par arriver sur un immense étang entouré de verdure : l’étang de Joreau. L’endroit idéal pour faire du camping sauvage. Le seul hic c’est qu’il est encore tôt et qu’on a encore un peu de route si on veut arriver à Nantes à temps. Au grand regret de Greg qui se voyait déjà créer sa canne à pêche de fortune…
Mais si vous avez l’occasion, le lieu à l’air vraiment paisible pour y faire du camping sauvage.
Le Thoureil : ou la Bretagne au bord de la Loire
Entre Gennes et Saint-Remy-la-Varenne, on passe par le Thoureil. On longe le fleuve d’un côté et les maisons avec vue directe sur la Loire de l’autre. Il y a vraiment un air de Bretagne ou de Normandie par ici. Il commence à se faire tard donc on ne fait que passer mais il y règne un certain calme fort agréable.
Faire du camping sauvage à Saint-Mathurin-sur-Loire
Depuis Gennes, on zyeutait n’importe quelle occasion pour faire du camping sauvage sur la Loire à vélo. Le seul hic c’est que les bois ont disparu et qu’on ne trouvait pas de nid douillet pour dormir. On nous indique le camping de Saint-Mathurin-sur-Loire mais il est un peu trop cher pour ce qu’il propose. C’est décidé : ce soir nous allons faire du camping sauvage. On fait donc le plein de bonnes choses à la petite supérette du village : charcuterie, ingrédients pour se faire une bonne petite salade et pain du boulanger. Le boucher de la supérette est vraiment cool et on plaisante ensemble sur l’importance de se préparer des bons petits plats. On emporte en plus du vin rouge et on part à la recherche d’un ptit coin pour dormir. On finit par se poser sur les rives de l’autre côté du pont, à gauche. Ce n’est pas le coin le plus mignon de la planète, mais au moins on est tous les deux, proche de l’eau et comme on est entouré d’orties, personne ne nous volera rien.
Tout en s’empiffrant d’une bonne petite salade et de pas mal de charcuterie, nous avons pu faire la connaissance du « monstre de la Loire ». De la taille du monstre du Lockness (je ne minimise pas mes mots), il faisait des plongeons dans l’eau juste à côté de notre tente. Il voulait certainement nous souhaiter la bienvenue. Heureusement qu’on avait un peu bu pour minimiser la situation car il paraît que la Loire abrite des silures de plus de 3 mètres. Un monstre je vous dis !
JOUR 5 : de Saint-Mathurin-sur-Loire à Saint-Florent-le-Vieil
Distance parcourue : 83 km.
Petits villages où notre cœur a fait boum boum : Saint-Mathurin-sur-Loire, (le passage du bac), l’île de Béhuard, Saint-Florent-le-Vieil.
Réveil impeccable, on est toujours vivant, le gros poisson ne nous a pas mangés. Il fait juste un peu froid alors on plie vite bagage pour aller se prendre un petit combo : croissant / pain aux raisins dans le café du village. C’est la première fois depuis notre départ alors on en profite ! Comme nous sommes bien matinaux, le café vient juste d’ouvrir ses portes et on papote avec le gérant. Le café-bar-papéterie s’appelle « la Gabare » en mémoire des bateaux à fond plat qui voguaient sur la Loire. Il nous raconte qu’ils ont racheté ce local il y a un an avec sa femme car ils avaient envie de changer de vie et comme le propriétaire vendait, ils se sont dits « allez on saute le pas ». Il était commercial dans la coiffure et elle travaillait dans la grande distribution. Là, en face de la Loire, ils ne regrettent toujours pas. Une belle histoire qui donne des idées… Arrêtez-vous boire un coup, ils sont supers sympas.
La Gabare : Café, bar, presse de Saint-Mathurin-sur-Loire. Au calme, face à la Loire avec un couple fort sympathique.
Rouler sur l’eau en prenant le bac :
La route jusqu’à Angers n’est pas folle folle, à l’exception du fameux passage du bac à chaîne sur l’Authion ! À un moment donné, vous arrivez dans un endroit où on vous file des copies et vous avez 1h pour plancher sur « La Loire à travers l’art ». Non, je plaisante, je ne parle pas du BAC mais bien entendu du « bac » : une sorte de bateau-ponton qui permet de traverser l’eau avec les vélos en s’auto-tirant d’une berge à l’autre par le biais d’une chaîne. Vous avez compris ? Ce n’est rien, vous allez bien rire quand vous y arriverez ! Nous on a bien aimé ^^.
Le bac à chaîne est indiqué dans le guide du routard. Il arrive un peu après la Daguenière.
Juste avant d’arriver sur Angers, on passe par l’ardoisière de Trélazé. Quésako ? L’endroit où poussent les ardoises tout simplement. Ça vous en bouche un coin ? En tout cas moi oui, je n’en avais jamais vu.
Puis après ça, on passe rapidement par Angers qui n’aura pas eu le temps de nous charmer (trop de vent, trop sombre, pas fou). Une autre fois peut-être ? S’en suivent alors pas mal de coups de pédales abrités sous les bois.
Prendre le pouls de l’île de Béhuard :
La Loire possède plusieurs îles ou îlots mais seule l’île de Béhuard accueille des habitants. Les voitures n’y sont pas autorisées sauf pour les riverains et il y règne un calme agréable et une atmosphère unique. Ça c’est bien entendu hors saison et surtout hors événement religieux car cette île abrite un rocher sacré et… où des milliers de pèlerins viennent se recueillir chaque année. En tout cas, en temps de sérénité, les ruelles nous font penser au petit village gaulois d’Asterix et Obelix. Pendant que nous savourons nos sandwichs maison, une petite grand-mère vient nous taper la discute pour nous conter l’histoire de son île. « Cette île a été maintes fois retrouvée les pieds dans l’eau. Une fois c’est le père avec son facteur qui a fait la tournée des maisons pour amener tous les enfants du village à l’école ». Elle est adorable et on prend plaisir à l’écouter. Vous pourrez la voir, elle est bénévole pour garder la boutique de souvenir en haut vers l’église.
BON PLAN DU JOUR : grâce à cette petite dame, on a su qu’il est possible de venir camper gratuitement sur l’île de Béhuard. Il suffit juste d’appeler et de demander l’autorisation de votre venue. Contactez-nous si vous souhaitez l’obtenir, on le garde dans nos petits papiers. Dans la prairie, sur le côté, ils vous laisseront poser votre tente (dans la mesure du raisonnable, ne venez pas avec 4 chameaux et toute la caravane). Il y a même des toilettes et une douche. Si on avait su.. nous y serions allés direct !
Juste avant d’arriver à Montjean-sur-Loire, se trouve le Lenin Café. Vous êtes obligés de passer devant. Nous y sommes passés un jour férié, donc il était fermé mais il l’air bien sympathique. Faites-nous vos retours ;).
À Montjean-sur-Loire, vous pouvez déposer ou récupérer un livre dans la boîte à livres au look de cabine téléphonique anglaise. Il y en a pas mal dans la région et on adore regarder si un livre nous plaît.
Dormir au camping intercommunal de Saint-Florent-le-Vieil :
Saint-Florent-le-Vieil est une ville très mignonne et tout en hauteur. Nous ne la visiterons que le lendemain car les derniers kilomètres étaient un peu longs et nous avons qu’une envie : une bonne douche et se reposer. Nous avons déjà 83 km dans les pattes, ça commence à faire.
Le camping intercommunal de Saint-Florent-le-Vieil est situé sur l’île de la batailleuse. Sans compter le tout premier camping chez le petit papy, c’est certainement notre camping préféré. Calme, sur un espace vert, des sanitaires ultrapropres et des proprios au top ! Que demander de plus.
Pour dîner ce sera boîte de cassoulet et melon en dessert. Bah oui : ça fait du bien parfois ! Sans oublier de s’empiffrer de cette béatitude qui nous tient en ce lieu.
JOUR 6 : de Saint-Florent-le-Vieil à Nantes
Distance parcourue : 61 km.
Petits villages où notre cœur a fait boum boum : Saint-Florent-le-Vieil, Champtoceaux, Mauves-sur-Loire, Nantes.
Le lendemain matin, on profite de la douceur du soleil qui est revenu. J’oblige Greg à aller visiter le village et pour cela on se tape une grosse côte (sans rien dans le ventre). Ça tire ! Mais heureusement car c’est à côté de l’église qu’on apprend l’existence de la « boule de sable ». Le principe est le même que la pétanque sauf qu’elle se joue avec des boules de la taille d’une boule de bowling et dans le sable.
J’en profite d’ailleurs pour vous dire que vous rencontrerez sans doute des panneaux çà et là de la « boule de fort ». Alors, non ce n’est pas une secte, on en a vu plusieurs dans les villages du bord de Loire : c’est un sport que l’on retrouve dans ce coin de la France entre la pétanque et le bowling également. On vous laisse regarder la vidéo.
La vue depuis le haut du village vaut le détour et son architecture aussi. En redescendant, on petit-déjeune dans un café et on est reparti sur les routes.
Bifurquer pour admirer la vue de Champtoceaux :
Bon ok, il va falloir monter, ok ce sont des virages et ok on fait un petit détour. Mais franchement ça vaut le coup ! La vue est vraiment splendide et Greg a eu raison de m’attirer jusque-là.
Admirer l’ingéniosité des machines de l’île de Nantes :
Après avoir déjeuné un grand sandwich à Mauves-sur-Loire, on trace la route jusqu’à Nantes. L’arrivée sur Nantes n’est pas terrible (comme pour toutes les grandes villes) et on est perturbé par la bouffée de civilisation qui vient perturber tous nos sens. Des piétons, des bus, des vélos, des voitures, le bruit de la vie qui bouillonne, des odeurs citadines… bref on n’avait plus l’habitude. Et pourtant : nous ne sommes qu’à Nantes (et non à Paris). On le sait, à chaque fois qu’on passe du temps dans la nature et le calme, le retour à la ville nous demande quelques instants d’acclimatation.
Greg n’avait jamais vu les machines de l’île de Nantes donc on se dirige immédiatement par là-bas. Le gros éléphant de ferraille est en pleine action. Il porte sur son dos quelques touristes et arrose le reste de l’assistance avec sa trompe. C’est incroyable le boulot qu’ils ont fait sur ce projet. De grands rêveurs qui font de leurs rêves des réalités ! Ça ne peut que faire rêver, n’est-ce pas ?
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Les machines de l’île : Parc des Chantiers, Bd Léon Bureau, 44200 Nantes. Retrouvez les horaires pour pouvoir les admirer en action juste ici.
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Dormir en camping à Nantes :
Quelques jours avant nous avions réservé 2 places au camping de Nantes qui se situe derrière le secteur des universités.
C’est un camping 3 étoiles, donc pas mal du tout et l’emplacement pour les vélos-randonneurs se situe juste devant les sanitaires. Pratique ! Le plus : l’arrêt de tram : «…. » se trouve juste en face du camping donc on peut aller dans le centre en quelques minutes sans reprendre le vélo.
Camping de Nantes : 19€ pour deux avec les vélos. Il y a piscine et tout le tintouin mais nous avons préféré profiter de la ville :) Mais ça peut être un plus pour certain. En haute saison, je pense qu’il vaut mieux réserver à l’avance.
Bien entendu, je ne vous cache pas qu’il FAUT visiter Nantes ! Pour ma part c’est déjà la 5ème fois que je viens ici et c’est vraiment une ville où je m’y sens bien. Peut-être car ma copine Emma me l’a bien vendue, je ne sais pas JToujours utile que j’aime flâner dans ses ruelles. Il y a comme un goût d’histoire qui s’y échappe et l’absence de voiture en son cœur lui rajoute une bonne dose de charme. Greg a souvent les mêmes feelings que moi et une fois de plus, on est sur la même longueur d’onde. Nantes lui plaît. Dommage qu’il n’y fasse pas plus chaud.. On traverse le château des Ducs de Bretagne, on s’amuse à se perdre dans les ruelles, puis on finit sur une petite terrasse pour y boire quelques bières en attendant l’ouverture d’un petit resto italien prometteur. On a envie d’une bonne pizza pour fêter notre arrivée !!!
Au départ on voulait aller à : mais il était fermé. Ce sera une prochaine fois car ça avait l’air… délicieux.
Du coup on se replie au « Sale e Pepe » et les pizzas étaient vraiment bonnes et le serveur très rigolo… et très italien ;) Pendant le dîner on a même eu droit à la musique de « Bella Ciao » qui nous a replongés dans notre fan attitude face à la série de « Casa de Papel ». Bref : ce fut une belle soirée pour clôturer notre Loire à vélo.
Resto italien à tester pour plus tard :
Resto italien où nous sommes allés : « Sale e Pepe« , 2 Rue de Jemmapes, 44000 Nantes.
JOUR 7 : de Nantes à Orléans (et le parking d’Olivet)
Lever tôt. Avec quelques gouttes. Direction le TER pour rentrer. 3h de train pour bouquiner. Nous voilà à Orléans.
Attention : il n’y a pas beaucoup de place pour mettre les vélos dans le TER. Hors saison, ça va encore mais mieux vaut se trouver au premier arrêt du TER pour avoir des chances d’accrocher son vélo.
Se faire « une petite folie » :
À Orléans, pour la première fois, on est obligé de nous affubler de nos capes de pluie. Oui, affubler est bien le mot. La cape au vent, on traverse Orléans sur nos bolides direction : la statue de Jeanne d’Arc. Avec ses pavés, sa cathédrale, sa mairie et son architecture d’ensemble, oui j’ose le dire : Orléans a de la gueule.
Dans l’une des ruelles, on tombe sur « La petite folie », un resto qui donne envie dès la lecture de sa devanture « La petite folie, since 2042 ». Les proprios ont de l’humour. Ça nous plaît. On s’installe en terrasse. Et hop : on opte pour un burger + un burger végé à partager. Dé-li-cieux ! Ce qui est étrange c’est que c’est leur dernier jour avant la fermeture et qu’ils sont pleins à craquer. La proprio nous explique qu’il s’agit d’un souci de l’ursaf qui avait oublié des calculs dans les charges etc etc.. BREEEF, ils ont dû laisser tomber l’affaire pour rembourser. Dommage car ils faisaient cartons. La bonne nouvelle c’est que les repreneurs veulent garder le concept et ne rien changer (donc si vous êtes dans le coin courez-y !!!) et l’autre bonne nouvelle c’est que les proprios, eux, sont en train de parcourir les bords de l’Atlantique pour retrouver un petit coin de paradis et recommencer de zéro leurs belles aventures ! Courageux et joyeux lurons à la fois ! On dit BRAVO !
La petite folie : 223 Rue de Bourgogne, 45000 Orléans.
PLUS : facebook de Marine et Steph, les anciens proprios qu’il faut suivre à tout prix car bien prometteur. Si vous habitez entre la Bretagne et Bordeaux, il; y a moyen que ça vous intéresse…
Chiner à « La Recyclerie » d’Orléans :
En partant, on tombe par hasard sur « La Recyclerie ». Une boutique de vêtements et objets en tout genre de seconde main. Les prix ne sont pas chers et il y a de belles trouvailles à faire. Greg s’est déniché 2 grosses BDs pour 3 € et les vêtements tournent aux alentours de 5 €. Et en prime : les proprios sont sympathiques et souriants.
Comme nous sommes tombés par hasard dessus, on s’est dit que ça pourrait vous intéresser.
La Recyclerie (ou Ressources AAA) : 106 Rue de Bourgogne, 45000 Orléans.
Il nous reste plus que 30 minutes de vélos pour atteindre notre voiture et terminer notre périple de La Loire à vélo. Cette semaine fut comme un apéritif délicieux avant un repas succulent : la promesse d’un moment de bonheur et l’envie de poursuivre l’aventure ! Alors… on se dit à bientôt ?
2 Commentaires
Cha et Gred Je viens de tomber sur votre blog que Je trouve très sympa!
Je pense en y aller mi-aout est-ce que vous pensez Je vais avoir des problemes pour trouver des places sur le camping?
Merci et continuez comme ca?
Bonjour Emiliano,
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Trop chouette que tu partes pour la Loire à vélo.
Je pense qu’en plein mois d’août il serait prudent de téléphoner aux campings pour vérifier les disponibilités ! Je n’arrive pas tellement à me rendre compte de l’affluence qu’il peut y avoir à cette période…
Mais dans tous les cas il y a généralement plusieurs campings par village :) Les moins chers sont évidemment les municipaux..
Tiens nous au courant de ton périple en vélo ;)
À très vite
Cha et Greg