Pour les curieux à l’autre bout de la planète ou encore pour les voyageurs qui veulent en savoir davantage sur ce qui se trame à bord d’un 4×4 dans le Sud-Lipez et le Salar d’Uyuni, voici le récit de nos 4 jours passés dans ces deux magnifiques régions de Bolivie.
Il s’agit que de notre expérience perso bien entendu… Par contre, en menant notre enquête, nous avons pu récolter quelques infos concrêtes pour vous guider dans le choix de votre propre expédition 4×4 dans le Sud-Lipez et Salar d’Uyuni. Si vous voulez lire ces conseils, n’hésitez pas à cliquer sur l’encadré ci-après :)
ATTENTION AU MAL D’ALTITUDE !!!
Sachez par contre que vous vous apprêtez à monter fortement en altitude. Vous allez souvent côtoyer les 4000 mètres et même atteindre les 5000 mètres d’altitudes aux côtés des lamas. À de telles hauteurs, il est fort possible que vous soyez pris du fameux « mal d’altitude ». Ça ne nous a pas fait grand chose cette fois-ci mais ça n’a pas toujours été le cas, surtout Greg, et on s’est donc renseigné pour vous filer quelques règles précieuses à connaître.
Voici un article qui peut vous aider :
Faut pas déconner avec le mal d’altitude !
Jour 1 : déjeuner dans la Ciudad del Encanto et visiter un village fantôme
À peine nous étions arrivés à Tupiza que nous nous étions rendus chez « Alexandro Adventure » pour réserver notre expédition 4×4 dès le lendemain. Nous n’étions pas sûrs de partir car, étant en basse saison, il y avait beaucoup moins de touristes et il nous fallait deux autres prétendants pour remplir la voiture. Ouf… à 17h, nous avons eu la confirmation qu’un autre couple allait se joindre à nous. Dès le lendemain, nous partions à bord de notre 4×4 avec David (notre chauffeur-guide), Reina (la cuisinière de 21 ans) et enfin Solange et Philippe (un couple de Français kayakistes professionnels, de 54 ans environs, passionnés par le Népal et les treks, qui faisaient un voyage en Bolivie pendant 3 semaines). Nous avons vraiment sympathisé et papotés avec ces-derniers et nous sommes heureux d’avoir fait notre colocation 4×4 avec eux !
Pour commencer le tour, direction la Quebrada Palala avec « El Sillar » et la « Vallée de la Luna ». Des roches rouges et un sol aride. Franchement, on s’est demandé ce qu’on foutait là car ça faisait cher le « remake » des paysages du Nord argentin. Mais la Bolivie n’avait pas dit son dernier mot et ses paysages nous attendaient au tournant…
Au fur et à mesure de notre parcours, on rencontre des mines d’or, d’argent, de cuivre et même d’antimoine. Elles sont toutes tenues par de riches Coopératives. Nous sommes surpris car nous ne savions pas que le sol bolivien était aussi riche que ça…
Au milieu des dunes de sable, David se transforme en pilote du Dakar : il nous emmène à « La Ciudad del Encanto » (la ville de l’enchantement). Le mot en dit long et une fois sur place on ne peut qu’acquiescer. Cela ressemble à de gigantesques stalagmites de sable, formées par le temps. C’est vraiment impressionnant !
Dès que nous rencontrons une parcelle de blanc, on est comme des fous : « C’est du sel ?« . David nous calme tout de suite et nous indique qu’il s’agit de « salitre » (un mélange de nitrate de potassium et de nitrate de sodium). Sel ou pas sel, le rendu est juste incroyable avec ce mélange de blanc, rouge et jaune avec le bleu du ciel. Whaouuu !
Puisque nous nous rapprochons de l’hiver, le soir il peut faire assez froid (bon ok : carrément froid). Et comme par hasard, c’est à ce moment précis, à 4690 mètres d’altitude que David choisi de nous lâcher dans le « Pueblo Fantasma » (village fantôme). Autrefois, grâce à de nombreuses mines d’or et d’argent, c’est un village où régnait la débauche, le sexe et la luxure… À force de frôler tous les péchés, un fléaux les emporta tous…. De nos jours, il n’en reste que des ruines et… des fantômes qui errent encore… Brrrrr ça fait froid dans le dos. À moins que ce ne soit les 3° de dehors… Qui sait ?
Il est souvent bien vu de donner un petit quelque chose au guide. À titre d’exemple, nous avons donné 15 bolivianos pour nous deux.
Avant de rentrer nous réfugier au chaud pour la nuit (à Quetena Chico, à 4200 mètres d’altitude), nous passons le bonjour au Volcan Uturuncu (encore semi-actif et à 6008 mètres d’altitude) et faisons une brève halte devant la « Laguna Morejón« , située à 4855 mètres. À presque 5000 mètres, tout va bien dans le 4×4, on a même des sucettes à bord ! Le mal d’altitude ne nous aura pas ! On passe la barrière du « Parc Eduardo Avaroa » et on rentre nous coucher après un bon diner car demain c’est lever 5h48 !
Parc Eduardo Avaroa : 150 bolivianos par personne. Il ne faut pas perdre votre ticket.
Jour 2 : rouler dans la Cordillère des Andes enneigée et se baigner dans des termes
« Ça va neiger aujourd’hui« . Après un « bonjour » matinal, ce sont les premiers mots que David nous ait lancé. Au départ un peu déçus par crainte de ne rien voir des paysages suivants, ce fut finalement la plus belle chose qui nous soit arrivée, et vous allez vite comprendre pourquoi.
Avec notre 4×4, on passe en mode pneu-neige (en réalité on n’a rien changé du tout. Tout est dans la tête et dans la force de Greg qui maintient la poignée des 4 roues motrices pour ne pas trop patauger. C’est ça, le « système D » de la Bolivie !). On passe alors devant la Laguna Hedionda et la Laguna Kollpa, recouverts par la neige. Heureusement qu’il y a ce doux tapis blanc car sinon la zone sent le souffre à plein nez car c’est dans ce lac que l’on rencontre le minéral « borax » (pour les détergents).
Pendant que David file au milieu de la Cordillère enneigée, Greg tente de fermer sa bouche, non sans difficulté, à cause d’un « trop plein de beauté ». Ici, on ne fait pas le malin, c’est la nature qui gouverne et on se sent plutôt minuscule.
À notre gauche, « El Desierto Salvador Dalí » (ou « Rocas de Dalí », à 4320 mètres d’altitude), surnommé ainsi car il ressemble à certains tableaux du peintre. Qu’en pensez-vous ? En quechua on le nommait « La Pampa Jara » (= La Pampa du repos) car autrefois, les éleveurs de lamas se reposaient à cet endroit avant de passer les cols de là Cordillères des Andes. Balèzes les mecs !
Malgré le vent et la neige, on parvient jusqu’aux « Laguna blanca » et « Laguna Verde » (à 4450 mètres d’altitude) pendant que d’autres pataugent encore dans la neige. En descendant du 4×4, on se prend une bouffée de couleurs en pleine face : le rouge du volcan Licancabur (à 5900 mètres d’altitude), le blanc-gris de La Laguna Blanca, le blanc de la neige, le jaune et l’ocre de la roche non recouverte et enfin le bleu céleste de La Laguna Verde (normalement de couleur verte, le vent lui donne une couleur davantage bleutée). Magique…
Désormais, direction : les termes ! À plus de 4400 mètres d’altitude, avec de la neige au sol, nous les Bloup Trotters nous nous apprêtons à nous mettre en maillot de bain pour rentrer dans des termes extérieures. Ça a intérêt à être chaud votre bassin là ! Aaaaahhhhhh… C’est fou ce que ça fait du bien… L’eau est super chaude et avec le contraste de dehors, c’est juste délicieux.
Entrée aux termes : 6 bolivianos par personne.
À presque 5000 mètres d’altitude, c’est une pause olfactive et visuelle qui nous attend puisque nous nous dirigeons vers des geysers. Ici, pas de barrière de sécurité, tu peux marcher juste à côté des geysers sans problème. Ce n’est pas le moment de flancher car un bain de soufre, ça ira merci ! De son côté, Greg se prend pour un photographe passionné et s’amuse à prendre toutes les bubulles… sans aucune exception… Heureusement qu’on n’a pas un argentique…
Pour terminer la journée, voici la « Laguna Colorada » toute de rouge vêtue et d’un peu de jaune sur les côtés. Le rendu est certes très beau mais il est un peu taché par ces milliers œufs et de bébés flamants roses que l’on retrouve morts sur les berges… Nous sommes un peu perturbés par ce grand cimetière naturel…
Plus loin, on aperçoit d’en haut la Laguna Capina d’où l’on extrait le Borax. Il est enfin l’heure d’aller se reposer à Mallku Villa Mar, un village perdu au milieu de nulle part. Après cette grande journée, un bon repas puis « pipi, les dents et au lit » !
Jour 3 : se croire au milieu du Colorado et dormir dans un hôtel de sel
Aujourd’hui, la neige a disparu et on plonge dans un univers plus rocailleux et rougeâtre. Pour commencer, direction la « Valle de Rocas« . Là au milieu du désert, se trouve de gigantesques roches rouges. Le but du jeu : trouver à quoi ressemble les formes de ces roches. C’est aussi ici que nous avons pu faire la connaissance de la vizcacha : un animal qui ressemble à un lapin-kangourou.
Changement de décors : place à un paysage de paix et de tranquillité. Puisque nous avons pas mal de temps aujourd’hui, David donne le « La » en s’asseyant en haut d’un mirador pour contempler « La Laguna Negra » et ses bofedales. C’est ici que les zoca (canard noir) et ganso andino (aux allures de pélicans, ces animaux choisissent un partenaire lorsqu’ils sont jeunes puis ne le quittent plus jamais au point de mourir si l’autre s’en vient à mourir… Un peu comme des inséparables) ont choisi de poser leurs bagages.
Les bofedales : ce sont des paysages typiques de l’altiplano et des régions andines à plus de 3800 mètres d’altitude. Les bofedales sont des plaines très vertes entrecoupées par l’eau provenant de la pluie, des glaciers ou de l’eau souterraine. Cela donne un rendu de petits îlots féériques sur lesquels on peut marcher sans problème (un peu comme de la mousse).
« Vous avez le vertige ?« . David s’amuse avec nous, en s’approchant de très près du vide du Canyon Vibora dans lequel se trouve le « Río Vibora » (« Fleuve vipère » car il ondule dans la vallée tel un serpent).
Dernière étape : le village désert de Jolaca et sa ligne de chemin de fer qui traverse le Salar de Chiguana (plus petit que le Salar d’Uyuni) pour transporter de l’argent (le minéral) jusqu’à la frontière chilienne.
Pour notre dernière nuit, on dort dans un hôtel de sel, dans le village de Chuvica. En tant qu’ostéopathe, Philippe en profite pour regarder mes genoux et me donner gentiment un protocole à réaliser à long terme pour pouvoir courir comme un lapin par la suite. Promis, je m’y attellerai dès mon retour en France :). On s’échange nos coordonnées en se promettant de se revoir en France. On ne veille pas trop tard car le lendemain, c’est lever : 5h du mat pour aller voir le lever du soleil sur le Salar ! Whouuuuu.
Jour 4 : voir le lever du soleil sur le Salar et y faire les fous
5h : ça pique les yeux ! À peine arrivés aux pieds de « l’Isla Incahuasi » (surnommée l’île aux cactus) que l’on court en haut de l’île pour admirer le lever du soleil sur le Salar.
Isla Incahuasi : 30 bolivianos par personne.
Petits conseils pratiques :
Pressés par le temps, la plupart des gens stagnent en haut du premier escalier mais en réalité il faut poursuivre la marche tout au bout, sans s’arrêter. On en chie pas mal car franchement à cette altitude c’est pas facile de courir en montant et sans rien dans le ventre. Une fois sur place, on attend avec des dizaines d’autres personne (et non vous ne serez pas tout seul face au Salar il ne faut pas rêver non plus) que le soleil se lève (car sans lui, ça caille pas mal).
En réalité, mieux vaut ne pas regarder dans la direction du lever de soleil mais à l’opposé car c’est de ce côté que la magie s’opère. Les lumières de couleurs rosées se reflètent sur le désert blanc avec l’ombre de l’île en elle-même… Un tableau magnifique !!!
Une fois le spectacle terminé, on peut redescendre à travers cette île en plein milieu du désert, recouverte de cactus géants (ils mesurent jusqu’à 12 mètres et grandissent de 1 cm par an…). En bas, le petit déjeuner de Reina nous attend avec un joli cake en forme de cœur :). Par la suite, on se rend au milieu du Salar pour réaliser les fameuses photos du Salar que tout le monde connaît…
Une dernière halte devant le monument du Dakar avec tous les drapeaux et nous pouvons dire au-revoir au Salar d’Uyuni…
Le Salar d’Uyuni :
C’est il y a 14000 ans que le lac préhistorique Tauca a choisi de s’assécher pour donner naissance à ce tapis de sel de 10582 km2 que l’on nomme le Salar d’Uyuni (situé à 3658 mètres d’altitude).
De nos jours, le Salar est exploité uniquement dans la partie sud de celui-ci. Ce sont les entreprises Total et une entreprise japonaise qui y exploite le lithium. Espérons qu’ils ne viennent pas à bout de ce bijoux de la nature…
Pour finir notre périple, avant de déjeuner, David nous emmène dans le « Cementerio de Los Trenes« , juste à côté d’Uyuni. Il s’agissait d’une station d’entretien de train dans les années 1940 qui n’est plus en fonctionnement à cause du prix des impôts boliviens qui a augmenté. Désormais, on parcourt un réel cimetière de train, laissé à l’abandon là au milieu du désert… Un certain charme se dégage de ce lieu…
Voilà que notre expédition en 4×4 dans le Sud-Lipez et le Salar d’Uyuni s’achève. Ce fut vraiment 4 jours exceptionnels que nous recommandons à tous les voyageurs qui passent dans le coin. Certainement l’un de nos coups de cœur favori de l’ensemble de notre Tour du Monde. Désormais, il va falloir passer le temps avant de pouvoir prendre un bus pour La Paz.
18 Commentaires
Aie aie aie, vous nous donnez envie avec ces récits! Dommage qu’on n’ait pas eu le temps de nous rendre dans cette région magnifique quand on était en Amérique du Sud avec Hyouki!
L’excursion avait l’air vraiment bien faite, peut-être un peu rapide quand même non?
Les photos de la laguna verde avec ce fin manteau de neige c’est… unique! On n’avait jamais vu de telles photos de cet endroit splendide :)
Bonnes aventures!
Merci :) même si l’excursion est un peu chère, elle vaut vraiment le coup ! Ce n’est pas si rapide que ça car finalement 4 jours dans un 4×4 c’est tout de même long :)
Nous étions heureux de voir le Sud-Lipez et le Salar avec de la neige car franchement ça change tous les paysages et ça les rend juste magnifiques… Vous faites quoi vous actuellement ?
Super cette aventure, je note le nom de la compagnie meme si on se tâte à se le faire en mode solo avec des potes…
Merci aussi pour les conseils !
Vos articles sont toujours super bien ficelés .
Oui la compagnie était vraiment au top ! Le faire en solo peut être une bonne option mais le souci c’est qu’il est difficile de savoir où passer pour voir tous les points intéressants qui existent dans le sud-lisez et Salar. Ou alors il faut suivre un 4×4 d’une agence.. Mais je ne sais pas s’ils laissent faire… Merci en tout cas pour le compliment c’est vraiment gentil :)
Je trouve ces paysages vraiment fabuleux… Vraiment magnifiques !
Merci beaucoup :) C’est l’un des plus beaux paysages que l’on ait pu voir en effet..
Merci pour ce beau reportage qui nous a fait revivre tous les bons moments passés en votre compagnie.
Et super tous ces détails qu’on va vous voler car certains nous avaient échappés !
Depuis notre petit chalet des Vosges , on vous embrasse
Solange et Philippe
Merci beaucoup Solange et Philippe d’avoir pris le temps de nous écrire un petit commentaire :) ça nous fait plaisir de pouvoir vous remémorer ces moments passés en votre compagnie car OUI nous nous en rappèlerons toujours ! Ce fut 4 jours géniaux. Profitez bien de votre petit chalet dans les Vosges. On espère se revoir à notre retour en France :)
ha oui, vous avez interet de venir nous voir là bas, il y a de très belles randos à faire, on est sûrs que vous aimerez :-)
bisous les Bloups
On comprend cela comme une invitation :) Chouette alors !
Oui oui, c’est exactement ça:-)
Génial :) On se verra dans votre petit coin de paradis alors !
oui, on se contacte à votre retour pour programmer une date
Bonjour, je vous remercie pour toutes ces informations précieuse et ces articles superbement fait.
Dans quelle ville se trouve l’agence alexandro adventure, vous avez pris le bus de la paz?
Bonjour Mathilde,
Merci beaucoup pour le compliment :)
Alexandro adventure se trouve à Tupiza, non loin de la frontière bolivienne ! Nous sommes arrivés par voie terrestre depuis la Bolivie ..
A bientôt
Greg
[…] http://www.blouptrotters.com/carnet-de-voyages/bolivie/sud-lipez-salar-duyuni-mode-4×4-en-photo…http://www.blouptrotters.com/carnet-de-voyages/bolivie/sud-lipez-salar-duyuni-mode-4×4-en-photo… […]
Hello!!
Super bel article avec de magnifiques photos ! Je prépare mon voyage Pérou/Bolivie début Juillet et j’ai vraiment hâte!!
J’avais une question, combien de temps avez-vous mis pour revenir à La Paz ? Merci beaucoup
Bonjour Laura,
Merci beaucoup pour ton message :)
Nous nous excusons pour le temps de réponse mais ces-derniers temps étaient un peu chargés.
Pour répondre à ta question, nous avons mis 10h, pour revenir à la Paz. Voici les infos que tu trouveras en bas de l’article « Conseils pour faire le Sud-Lipez et le Salar d’Uyuni avec le sourire » http://www.blouptrotters.com/carnet-de-voyages/bolivie/conseils-expedition-sud-lipez-salar-uyuni/ :
Nous avons opté pour la compagnie « Cruz del norte », selon les infos de David c’est une compagnie sûre et pas trop chère.
Prix : 230 bolivianos par personne en « cama » et 180 bolivianos par personne en « semi-cama » mais on a réussi à l’avoir à 150 bolivianos par personne (pensez à négocier). Il y a moins cher mais moins safe :)
ATTENTION : ne prenez pas un lit « cama » car ce sont exactement les mêmes sièges que les « semi-cama ». Vous allez payer plus cher pour rien. Solange et Philippe se sont fait avoir et on les aura plus…
Départ : tous les jours à 20h et arrive à 5h ou 6h à La Paz. Durée : 10h.
Où en es-tu actuellement ? Bolivie ? Pérou ?
N’hésite pas à nous recontacter car nous sommes disponibles désormais.
A bientôt.
Cha des Bloup Trotters.