Argentine Chili

Opération stop entre Puerto Natales et Ushuaia

7 juin 2016

Depuis le début de l’aventure, nous avons tenté de bousculer nos habitudes de voyage pour essayer de faire un Tour du Monde le plus complet possible et continuer à être chaque jour plus curieux que le suivant. Désormais, nous souhaitions nous lancer dans l’auto-stop en Amérique du Sud. Le sac sur le dos et le sourire aux lèvres, nous avions donc l’ambition de rejoindre Ushuaia depuis Puerto Natales (à la suite de notre challenge au Torres del Paine), en nous arrêtant là où le vent nous mènera en fonction de nos rencontres d’auto-stoppeurs. C’est parti : pour nous, le reste de la Patagonie se fera « a dedo » ou ne se fera pas !

 

1er stop : Punta Arenas et notre merveilleuse rencontre

En quittant Julien et Lisa à Puerto Natales, nous devions nous retrouver à Punta Arenas dans le but de nous rendre à la fameuse « Zona Franca » (zone franche) dont tout le monde nous parle depuis notre arrivée au Chili. Après avoir trouvé le bon lieu pour entamer notre mode « auto-stop », nous n’avons attendu que 30 minutes (il parait que c’est la durée maximum à attendre) avant d’être pris par Jorge, un camionneur de 24 ans, passionné de tuning, qui fait le trajet Puerto Natales-Punta Arenas tous les jours. C’est à dire 3h de route dans la pampa, avec un seul micro-village au milieu ! On comprend pourquoi il était bien content d’avoir de la compagnie. N’hésitez pas à faire du stop auprès des camionneurs car ils sont souvent adorables et ça leur fait on ne peut plus plaisir de passer un peu de temps avec d’autres personnes pour changer la routine de leur trajet ! C’est donc un plaisir partagé car de notre côté nous avons appris plein de choses sur le Chili :) Sinon, vous pouvez aussi prendre le bus (on vous donne les infos dans la partie grisée).



Bus de Puerto Natales vers Punta Arenas : 5000 pesos chilenos par personne.

 

La Zona Franca (Zone Franche) de Punta Arenas : une grosse déception

Si nous avions décidé de faire un stop à Punta Arenas, c’était dans l’unique but de nous rendre à la Zona Franca. Connue par tous les Chiliens mais aussi quelques Argentins, ils viennent dans ce lieux « magiques » de la détaxe pour acheter des produits à moindre coûts. Youhouuu, à nous les duvets bien chauds pas chers ! Ça c’était avant d’arriver sur les lieux. Mais en réalité, face aux prix affichés, la première phrase qu’on a sortie fut « Mais qu’est ce qu’on fou là ?? » Et bien oui, après questionnement, il semblerait que la Zona Franca n’est plus du tout avantageuse comme elle avait pu l’être autrefois. Les prix se basant sur le dollars, les produits techniques, outdoor etc… ne bénéficient pas de prix plus bas. Seuls les parfums, l’alcool ou encore quelques produits technologiques peuvent être parfois plus avantageux. C’est la raison pour laquelle, à défaut de trouver des duvets bien chauds, nous avons acheté 5 litres d’alcool pour nous réchauffer et oublier… On plaisante bien sûr !

 

Que voir à Punta Arenas ?

Après la grosse déception de la Zone Franche, comme il faisait nuit, une gentille dame a souhaité nous aider pour nous trouver un lieu pour dormir. Mais ne voulant pas la déranger, nous avons préféré poser notre tente dans un hostal un peu miteux mais accueillant et peu cher (voir info grisée). Dès le lendemain, préférant la compagnie des locaux, nous avons décidé de partir à la recherche de cette sympathique femme avec seulement deux mots pour indice. Par je ne sais quel hasard, nous avons finalement trouvé Myriam, âgée de 60 ans qui vit avec sa fille Johanna, sa petite fille Helena et son caniche blanc Matias. Tous les 4n dans la même petite maisonnette. Pendant 2 jours, elles nous ont accueillis comme des princes : goûter, dîner, petit déjeuner, découverte des 1001 nounours de la « niña » et enfin petits cadeaux de départ (2 petits pingouins en figurine). Johanna, fan des Killers et de Coldplay (et non ils ne sont pas tous fans de regaeton ou bachata) a même insisté pour nous faire la visite de la ville de nuit. Voici ce qu’on a pu retenir. Ça pourra peu-être vous aider si vous êtes dans les parages :

Aller saluer « El Ovejero » : (= le Berger) statue très connue au Chili car il n’y en a que 2 dans tout le pays. Il rend hommage aux travailleurs des champs. Greg ne s’est pas privé pour monter sur le dos du cheval en bronze et se prendre pour Lucky Luke (au milieu de la route « Avenida Bulnes »).

punta arenas ovejero

Longer le bord de mer de Punta Arenas. Il possède un ponton habité uniquement par des oiseaux. Pas besoin d’insister, ils ne vous laisseront pas passer. Johanna nous a affirmé qu’au lever du soleil c’est vraiment un lieu magnifique. Allez-y faire un tour !

– Passer par la place centrale pour voir la statue de Hernando Magallanes (le colonisateur) accompagné d’un « Patagone » (= Les habitants de la Patagonie d’autrefois. Les Espagnols les surnommaient ainsi ce qui signifiait « ceux aux grands pieds »). Il parait qu’en frottant le pied du Patagone, cela signifie qu’on reviendra un jour à Punta Arenas. Nous on l’a frotté mais après c’est vous qui voyez…

– Et enfin, monter sur les hauteurs au niveau du Mirador Cerro La Cruz (sur la rue « Almirante Señoret ») pour admirer Punta Arenas d’en haut. Ça vaut le détour surtout lorsqu’il fait grand soleil.

 

À côté de la place, on a même eu la chance d’assister à la marche avec orchestre de la police et armée de Punta Arenas qui se joue tous les dimanches. La main sur le torse, au pas de l’oie… on y va :

 

Le dernier matin, il était temps pour nous de quitter la maisonnette du bonheur afin de nous remettre à l’auto-stop. C’est pas le tout mais on a des voitures et camions à arrêter nous ! Merci beaucoup Myriam, Johanna et Helena pour votre accueil. On espère vous revoir très vite !



Dormir à Punta Arenas :
Hostal Independencia : 374 rue « Independencia ».
Tenu par Eduardo, cet hostal peut faire un peu glauque avec sa micro-cuisine en mode « Les Bronzés font du ski ». Mais ambiance sympa, on y croise des gens du monde entier.
Prix : 8000 pesos chilenos par personne en dortoir ou chambre double (selon disponibilité) et 9000 pesos chilenos par personne si petit-déjeuner (assez copieux). Possibilité de camper pour 5000 pesos chilenos par personne.
Douche chaude et propre. Possibilité de cuisiner jusqu’à 23h30 le soir.

 

INFORMATIONS PRATIQUES :


SE RENDRE À USHUAIA DEPUIS PUNTA ARENAS :
Il existe plusieurs possibilités pour vous rendre à Ushuaia depuis Punta Arenas.
1. Prendre le bus : 35000 pesos chilenos par personne avec la compagnie « Pacheco » par exemple. C’est le choix le plus cher mais le plus efficace, vous arriverez directement à bon port en 12h de trajet. Il vous file un petit encas mais prévoyez autre chose pour les grosses faims.
2. Faire du stop en passant par le « Ferry Porvenir » : le passage du ferry vous coûtera 6200 pesos chilenos par personne. On nous a dit que cette route était magnifique mais par contre il y a moins de trafic donc moins d’opportunité d’être pris. Si vous avez du temps c’est pas mal.
3. Faire du stop vers Punta Delgada au croisement de la route 255 : cette route est bien moins jolie mais il y a beaucoup plus de trafic notamment des camions qui font souvent des longues distances (ils passent par là car le passage du ferry par ici est bien moins cher que par l’autre chemin). Pour commencer notre stop, nous nous sommes rendus au point le plus loin de la ville, après la zone franche, vers « Tres Puntes » au niveau de l’intersection entre la route 9 et la route 255, avec le micro 2. De là, commence le stop en demandant toujours Ushuaia ou du moins dans cette direction. La plupart du temps on vous mènera jusqu’à Rio Grande.

 

 

 

2ème stop : Río grande et notre expérience de l’Albergue municipal

En quittant Punta Arenas, nous avions pour ambition d’atteindre Ushuaia en une journée. En tant que jeunots de l’auto-stop, la foie nous animait encore. Et bien figurez-vous que ça nous a bien servi car nous avons eu la chance de faire 413 km, 6h de route, d’être pris par 4 voitures différentes, de monter sur un ferry à bord d’un camion, de traverser la frontière en stop et enfin de connaitre 7 personnes en l’espace d’une seule journée. (Un grand merci à Patricio, toi le type peu bavard que l’on ne sait toujours par le nom, Claudio, David, Juan, Armando et enfin Horacio). Croyez-nous, si vous souffrez d’insomnies, parlez toute une journée non-stop et en espagnol en plus, et le soir vous dormirez comme un bébé. Mieux que les cachetons !

 

Dormir gratuitement à Río Grande

rio grande albergue municpal

Toute cette aventure nous aura amenée jusqu’à Río Grande. C’est loin d’être une jolie ville en soi, plus industrielle qu’autre chose mais si vous vous trouvez ici de passage comme nous, voici un plan donné par Horacio (notre dernier auto-stop), qui peut vous intéresser :

Dans beaucoup de ville argentine, il existe ce qu’on appelle des « Albergue Municipal » (ou « Refuge pour Pèlerins », en français). Il s’agit d’un lieu pour recevoir les gens de passages le temps d’une nuit et ce gratuitement ou pour presque rien. Nous avions peur d’abuser de l’hospitalité d’un tel lieu mais en réalité il n’en n’ai rien. Bon, il ne faut pas abuser non plus : une nuit suffit. À l’intérieur, ça faisait un peu décor de cellule avec micro-lits superposés et lumières d’hôpital mais heureusement pas besoin de tatouage pour s’échapper. Le must : chauffage et douche chaude à volonté. Et ÇA, ça change tout ! Ce fut une bonne expérience et on vous recommande de tester.



Albergue Municipal de Río Grande : au n°675 de la rue « Juan Bautista Alberdi ».

Pour s’endormir tranquillement, nous avons regardé « No« , avec Gael García Bernal sur le référendum pour le « oui ou non » de la dictature de Pinochet. Ce film pourtant récent est tourné à l’ancienne ce qui lui donne un petit cachet. On vous conseille de le voir pour comprendre une partie de l’histoire du Chili. Voici la bande annonce de « No ».

Après notre belle nuit en « prison », nous nous sommes remis sur le bord de la route car non, nous n’étions pas encore à Ushuaia, il nous manquait 211 km. C’est donc en compagnie de Christian et Ezequiel que nous avons terminé notre opération auto-stop entre Puerto Natales et Ushuaia. Ils, ont même eu la gentillesse de nous arrêter entre Río Grande et Ushuaia au niveau du « Paso Garibaldi », qui offre un point de vue magnifique sur la vallée et l’ancienne route 3 en contre bas. Si vous passez par là, n’hésitez pas à faire une halte photogénique  (voir photo ci-dessous) !

paseo de garibaldi argentine

 

 

 

3ème stop : voir Ushuaia sous la neige, quelle chance !

 

PETIT SOUVENIR GRATUIT DE USHUAIA : vous pouvez vous faire faire un tampon de « Ushuaia, la ville la plus australe du monde » dans votre passeport ou sur votre front si vous voulez. C’est vous le patron ! Pour cela, rendez-vous à l’office de tourisme :)

 

À la première vue de Ushuaia, nous avons été un peu déçu par la ville. Elle ne possède pas de charme particulier et renvoi un aspect plus froid qu’autre chose. Nous qui avions entendu tant de personne ayant pour rêve de se rendre à Ushuaia, nous étions un peu surpris. De plus, les prix sont nettement plus chers que dans le reste du pays et d’ailleurs ne cherchez pas à avoir des hôtels moins chers que 250 pesos argentinos par personne car ils s’alignent tous sur les prix (on vous donne notre adresse d’hôtel qui était plutôt sympa dans las partie grisée). Ça donne envie de rester tout ça !
Heureusement, tout a changé en l’espace d’une nuit. La raison : nous avons eu la chance de voir Ushuaia sous la neige et ça, ça n’a pas de prix. D’un seul coup, la ville s’est recouverte d’un blanc manteau ce qui lui a rendu un charme fou. Nous étions tout content de marcher dans la ville avec plus de 20 cm de neige sous les pattes. Même le port avec ses bateaux nous paraissaient tout droit sortis d’un conte. J’en fais peut-être un peu trop mais tout ça pour vous inciter à venir à Ushuaia en automne-hiver car franchement ça change tout !



Dormir à Ushuaia : « Refugio de Los Mochileros » 231 rue « 25 de Mayo ».
Auberge toute en bois à l’intérieur donc assez bruyante car pas très bien isolée mais bonne ambiance si vous recherchez la compagnie des backpackers. De plus, le personnel est super sympa. Les douches sont très chaudes et il y a DES cuisines pour se faire à manger.
Prix : 250 pesos argentinos par personne en dortoir de 6 avec petit déjeuner inclu. (Comme nous restions 4 nuits ils ont pu nous faire la nuit à 230 pesos argentinos par personne).
– Il existe aussi un camping municipal situé à l’écart de la ville et un autre dans le Parc National Tierra del Fuego.

 

 

Un trek méconnu à Ushuaia : La Laguna de los Tempanos

laguna de los tempanos ushuaia

Après avoir eu vent des prix du Parc National Tierra del Fuego (voir les prix dans la partie grisée qui suit), nous avons décidé de boycotter ce-dernier. Puisque nous avions déjà fait pas mal de treks au Chili et en Argentine et maltraité notre porte-monnaie pour le Perito Moreno et le Torres del Paine, c’était décidé, nous ne ferions pas de randonnée dans le Parc National Tierra del Fuego ni même vers la Laguna Esmeralda. Il faut bien bichonner son porte-monnaie parfois, non ?



Parc national Tierra del Fuego :
Collectivo pour y aller : 300 pesos argentinos aller-retour + Entrée du parc (pour y avoir accès pendant 3 jours et 3 nuits) : 170 pesos argentinos par personne.
Les campings sans services inclus (douche etc…) y sont gratuits.
Laguna Esmeralda : 800 pesos argentinos pour un taxi aller-retour (à diviser par 4). Ou 200 pesos argentinos aller-retour par personne avec un bus qui part à 10h.

 

En revanche, nous avions eu vent d’un trek méconnu et gratuit à Ushuaia par le biais de Julien et Lisa et trekkers dans l’âme nous nous sommes rendus à « La Laguna de Los Tempanos », de son petit nom. Il s’agit d’un trek de 4h aller-retour dans des paysages surprenants. Et comme il est peu connu des touristes, on avait l’impression d’être de jeunes explorateurs en mission.
On commence dans un environnement très vert avec des sols mous, parfois à la limite des marécages avec des petits ruisseaux qui serpentent ça et là dans cette plaine, surplombés par des rondins de bois pour les traverser. Attention d’ailleurs, ça glisse !
L’endroit est très silencieux, presque féérique et l’on n’y croise personne sauf quelques chevaux sauvages. Vue l’ambiance, ça ne nous étonnerait même pas qu’ils se mettent à parler !

Puis on enchaine avec une grosse montée jusqu’au Glacier Vinciguerra (c’est bon pour le moral et les fesses). Il y a des petites flèches pour nous indiquer le chemin donc la rando se fait assez facilement. Et une fois en haut, il n’y a pas de mot : un lac, des montagnes, un reflet. Faites le calcul… Bref, vous nous raconterez tout ça :)

Par chance, nous y étions à la mi-avril où l’automne est bien avancée et l’hiver montre déjà le bout de son nez. Ça donne donc un mélange de couleurs flamboyantes rouge, orange, jaune, vert et en montant petit à petit les cimes deviennent enneigés et nos pas laissent leurs empreintes dans la neige. Et pour le clou du spectacle certes ça gèle, mais qu’est-ce que c’est beau ! Encore une fois, si vous le pouvez, faites ce trek en automne car c’est magnifique !

 

INFORMATIONS PRATIQUES :


FAIRE UN TREK CACHÉ À USHUAIA : LA LAGUNA DE LOS TEMPANOS :
Le but est de se rendre jusqu’au Glacier Vinciguerra.
Durée : 12 km aller-retour (environ 4h aller-retour).
Prix : gratuit.
Saison : avril-mai pour voir les couleurs des arbres et un peu de neige (mais pas trop).
Pour vous rendre à l’entrée du trek : on peut s’y rendre en stop ou en taxi. Nous y sommes allés en auto-stop. Demandez l’intersection de la route 3 « Valle de Andorra » au bout de la ville, puis continuez à monter dans ce quartier en faisant du stop. On nous a pris rapidement pour nous avancer vers le début du trek. Ça se fait très bien.

Et voilà que notre aventure en Patagonie s’achève déjà… Avec plus de 30 cm de neige au sol, notre avion refuse de décoller et après 3h d’attente et 2 repas gratuits (bah oui, mieux vaut attendre le ventre plein que le ventre vide non ?) on finit par retrouver dans une autre compagnie in-extremis pour rejoindre Buenos Aires. C’est là que nous ferons la connaissance de Didier et Jacqueline, un couple de 60 ans voyageant un peu partout dans le monde et ayant déjà fait un tour du monde dans les années 80. Ça devait être quelque chose à l’époque !

Pour les intéressés : une fois dans l’avion (en lisant un magazine), je me suis rendue compte trop tard que les scènes finales de « The Revenant » avec Leonardo DiCaprio ont été tournées à côté d’Ushuaia, au pied du mont Olivia. Si nous l’avions su plus tôt, nous y aurons peut-être fait un saut. Si vous êtes dans le coin et groupie de surcroît, vous pouvez marcher sur les traces de Léo et accessoirement dans un paysages magnifiques !

aeroport ushuaia

Par ici la sortie .. Ah non c’est bloqué !

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2 Commentaires

  • Répondre Aurélie 22 octobre 2016 à 16 h 29 min

    Le trek que vous avez fait a l’air magnifique… Nous avions découvert Ushuaia en été mais cela fait un moment que l’idée d’y retourner en automne me trotte dans la tête – vous achevez de me convaincre ! Maintenant y’a plus qu’à ;-)

    • Répondre Les Bloup Trotters 31 octobre 2016 à 19 h 28 min

      Bonjour Aurélie,

      Effectivement, le trek était super beau avec des couleurs automnales au début de celui-ci dans un paysage presque mystique et une saison hivernale lorsqu’on arrivait au sommet de la montagne. Franchement, c’est la plus belle chose qu’on ai pu voir à Ushuaia !

      Et toi, tu y es allée quand ?

      À bientôt,

      Charlotte des Bloup Trotters.

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