Ahhh le Nord Ouest Argentin et la région de Salta… Il faut tout de même souligner qu’on n’a annulé un avion dans le simple but de visiter cette région, et à juste titre ! Car par là-bas, les paysages vous en mettent tellement plein la vue qu’on fini limite par se lasser par tant de beauté. Mais une fois partis, on se dit alors « qu’est-ce que c’était beau !« , et on n’a qu’une envie : y retourner.
C’est en compagnie de Xavier et Nina, que nous avons décidé de louer une voiture à Salta pour bourlinguer dans les environs et s’arrêter où bon nous semble. C’est tout de même pratique ce moyen de locomotion. Belle invention ! C’est ainsi que nous sommes partis pendant 7 jours au milieu des Quebradas, aux alentours de 3000 mètres d’altitude. Nous avons commencé par la poursuite du « Tren a las Nubes » puis avons enchaîné avec la découverte de multiples villages aux couleurs de terre et aux traditions proche de la Bolivie. Salta, Purmamarca, Maimara, Tilcara, Uquía, Iruya et enfin Humamarca. Bref une liste de village en « A », tous entourés de montagnes aux milles couleurs.
Le choix de la location de voiture est clairement une bonne idée dans les environs et ça ne coûte pas trop cher donc on vous le recommande vivement. À vous la liberté !!!
Louer une voiture à Salta : 540€ pour 7 jours à diviser par 4 (ou 5 selon le nombre de personnes dans la voiture).
ATTENTION AU MAL D’ALTITUDE !!!
Étant donné que dans la région de Salta, on frôle souvent les 3000 voire 4000 mètres d’altitude, il est important de prendre des précautions. Il y a certaines règles à respecter pour votre petit corps d’Occidentaux qui n’est certainement pas habitué à ce genre d’altitude. À la suite d’une mésaventure rencontrée en Chine, dans l’Ouest du Sichuan, nous nous sommes bien renseignés pour vous donner des infos utiles.
Voici un article qui peut vous aider :
Faut pas déconner avec le mal d’altitude !
Salta et ses églises colorées
Après s’être fait déposer par Luciana et Javier dans le centre de Salta à la suite de notre mission stop entre Córdoba et Salta, nous avons visité un bout de cette ville avant de retrouver Xavier et Nina dans un Hostel (on vous file les infos de celui-ci dans la partie grisée).
Depuis notre départ de Córdoba, c’est la plus grande ville que nous croisons sur notre chemin. Ça nous fait tout drôle car ça fourmille pas mal entre les mobylettes, les taxi et les bus au niveau de la circulation ou encore les vendeurs de fruits, de popcorn, de collants et de je ne sais quoi encore dans les rues. Bref, on se croit de retour en Asie avec les yeux bridés en moins. C’est clair, ici il y a de la vie, et ça nous plait. Heureusement, comme la terre coûte peu cher, la ville s’est plus étendue en longueur qu’en hauteur et s’y balader reste agréable.
Si vous êtes de passage dans la ville, on vous conseille de faire le tour des églises imposantes qui ont vraiment leur propre architecture : l’une rosée (pour la Cathédrale de la « Plaza 9 de Julio »), l’autre bleutée (pour la Iglesia Nuestra Señora de la Candelaria de la vina : notre coup de coeur, au n485 rue Alberdi). C’est vraiment très joli ! Le petit plus qui leur donne un certain charme, leurs dômes ou coupoles au style arabe ou grec. De l’extérieur comme de l’intérieur on ne se lasse pas de les regarder.
S’il vous sent l’envie de gravir une montagne, il parait que la vue sur Salta depuis « Le Cerro San Bernardo » vaut le détour (ça se fait en 1h à pied ou en téléphérique pour les flemmards). La nuit, depuis le bas de la ville, on peut voir les lumières du chemin de croix qui montent dans la montagne.
Pour manger, n’hésitez pas à pousser les portes d’un boui-boui pour goûter à un « Locro » (spécialité de la région) ou à un simple (mais bon) poulet frites, à 55 pesos argentinos !
Dormir à Salta pas cher : « Backpacker’s Suites », au 1045 de la rue Urquiza.
Ce n’est clairement pas le meilleur logement que nous ayons fait car l’eau chaude est assez capricieuse et le wifi aussi mais pour le prix, il y a le minimum syndical et c’est très bien.
Prix : 110 pesos argentinos par personne avec petit dej. (Par contre il faut faire son lit et sa vaisselle au petit dej).
Road-trip autour de Salta : notre itinéraire
Dans un premier temps, nous avions pour ambition de passer 15 jours en road-trip dans la région de Salta afin d’aller aussi bien dans le Nord jusqu’à la frontière bolivienne, que dans le sud vers « Las Valles Calchaquíes » et ses petits villages blancs (Cachi etc…). Si vous le pouvez, on vous encourage d’opter pour cet itinéraire.
Malheureusement, par manque de temps, nous n’avons fait que 7 jours de road-trip en nous concentrant sur la partie nord de la région de Salta.
– Itinéraire initial : nous avions dans l’idée de faire une boucle logique en passant par la « Quebrada del Toro » et le « Tren a Las Nubes » sur la route 51 jusqu’à « San Antonio de los Cobres » puis de remonter vers « Las Salinas Grandes » par la route 79 (aussi appelée route 40 sur certain GPS, faites attention). De là, nous souhaitions bifurquer à l’Est par la route 52, au niveau de « Tres Molinos » puis remonter vers « Abra Pampa » par la route 11, en passant par « Les Plateaux de la Puma ». Enfin, il nous suffirait de prendre la route 9 et de redescendre petit à petit au rythme des villages jusqu’à Salta.
– Itinéraire réel : à cause du mal d’altitude de notre ami Xavier, nous n’avons pas pu réaliser de boucle et au contraire au lieu de bifurquer à l’Est sur la route 52, au niveau de « Tres Molinos », nous avons mis cap vers l’Ouest en direction de « Purmamarca ». De là, nous sommes remontés petit à petit en nous arrêtant dans les divers villages jusqu’à la hauteur de « Iruya » (Maimara, Tilcara, Uquía, Humahuaca). Nous nous sommes arrêtés là pour continuer en bus jusqu’à la frontière bolivienne. Mais si vous avez du temps, vous pouvez très bien redescendre jusqu’à Salta et faire le reste des villages manqués.
Voici la carte pour vous rendre compte de l’itinéraire :
Suivre le « Tren a Las Nubes » dans La Quebrada del Toro
C’est parti, nous voici sur la route avec notre Chevrolet blanche au doux nom de « Ramonda » et on quitte Salta vers la route 51 pour poursuivre les rails du « Tren a Las Nubes », qui parcourt 434 km entre les montagnes et monte jusqu’à 4220 m d’altitude !
À peine nous avions fait quelques mètres que j’ai ordonné l’arrêt complet du véhicule pour cause de scène improbable. Nous nous sommes trouvés face à un marquage de vache au lasso par des Gauchos. Si vous empruntez cette route, soyez attentifs car c’est une scène vraiment intrigante. Voici les détails de la scène et le son qui va avec :
En suivant ce petit train, on passe part la Quebrada del Toro avec ses montagnes aux couleurs rouge, orange, crème et marron et on traverse les rails en zigzagant entre les paysages vert d’un côté et aride de l’autre bordé de cactus géants. Le point positif de ne pas prendre ce train c’est que finalement vu de la route on peut apercevoir les ponts, tunnels ou même viaducs qu’il emprunte, ce qui permet de faire de chouette photo et de rajouter un côté expédition à notre aventure « rattrapez ce train ! ».
Plus loin, nous nous sommes arrêtés dans un attroupement de maison de couleur sable (plus qu’un village) pour manger un bout et nous avons pu caresser des lamas. Depuis notre arrivés en Amérique Latine, nous sommes littéralement tombés sous le charme de ces bêtes là avec leurs airs de nigauds et leur pelage si doux. Et en fait, vous connaissez le bruit du lama ?
On continue à monter et on dépasse même les 4200 mètres d’altitude. Pour le moment tout le monde est ok mais il faut rester vigilant car nous sommes montés un peu trop vite. On croise alors « San Antonio de Los Cobres », un village perdu comme une oasis en plein désert. Les rues sont vides et on décide de ne pas dormir dans ce village au look berbère mais de pousser un peu plus loin Ramonda en direction de la route 38 puis 40 (aussi appelée 79 selon les GPS) afin de nous rendre au Salinas Grandes.
Faire les imbéciles aux Salinas Grandes
Et bien non, il n’y a pas que la Bolivie avec son Salar d’Uyuni qui possède un désert de sel. L’Argentine en possède aussi quelques uns (dont celui aperçu dans notre opération stop entre Córdoba et Salta) ainsi que Les Salinas Grandes dans la région de Salta.
Malgré nous, arriver au Salinas Grandes depuis San Antonio de Los Cobres était clairement le bon plan, car ici : pas de touriste, les Salinas Grandes font réellement « naturelles et sauvages » et nous sommes seuls dans ce désert de sel à pouvoir faire les fous sans personne pour nous l’interdire. Si vous avez l’occasion, passez par ce chemin car ça en vaut la peine. Elles font beaucoup plus naturelles que lorsqu’on y arrive depuis Purmamarca. Par contre, attendez-vous à faire des sortes de « hors-piste » sur le sable en mode Dakar. Pensez à emporter votre GPS ou l’application maps.me.
L’effet d’optique de la réverbération du soleil avec le sel est incroyable, plus on avance plus on a le sentiment qu’un lac s’écarte de nous. Une fois qu’on a compris le « truc » du mirage, on sort de la voiture pour nous lancer dans une folle séance de photo sur ce désert de sel blanc et craquelé. Greg et Xavier ont testé, il n’y a pas de doute, c’est bel et bien du sel. Et curieusement on est tout content comme lorsqu’on a posé la première fois nos pieds sur la neige (oui bon ok ça remonte à loin…) mais avec la chaleur en plus car la journée en plein désert, il cogne l’ancien.
Dormir à côté des Salinas Grandes
Déjà 18h30, il nous faut trouver un endroit pour dormir mais les villages se font rares aux alentours et nous n’avons pas d’autres choix que de faire une halte dans le minuscule village de « El Moreno » (situé avant « Tres Morros »). Ce petit village à 3550 mètre d’altitude est judicieusement bien placé pour aller voir le lever de soleil sur les Salinas Grandes. Ici pas de Novotel mais juste la maisonnette de Flores (une dame très gentille avec des yeux très doux mais dont on ne comprend pas grand chose quand elle parle par manque de quelques dents) avec quelques chambres très sommaires mais qui font l’affaire. Côté restaurant il faut oublier, il y a une maison en face qui vend quelques soupes, pain et même bière pour dépanner. Le mieux est de venir ici avec son réchaud pour ne pas mourir de faim. On voit que les touristes sont assez rares dans le coin. Pour nous, ce sera purée mousseline à l’eau. Youpiiiii ! En tout cas, on vous recommande la maisonnette de Flores rien que pour voir le sourire de ses yeux, ça rend heureux :)
Dormir à El Moreno : dans la Maison de Flores, demandez dans le village, ils vous l’indiqueront. Prix : 100 pesos argentinos par personne (elle demandait 150 pesos argentinos, mais on a descendu le prix car c’est tout de même un peu rustique. Faut pas pousser mémé dans les orties non plus).
Par contre, étant donnée l’altitude, Xavier n’a pas passé la meilleure nuit de sa vie et dès le lendemain nous prenons la décision de changer d’itinéraire afin de redescendre vers Purmamarca (sur la route 52) pour qu’il se sente mieux. On se répète mais faites bien attention au mal d’altitude car ça peut être dangereux.
Se balader au milieu des montagnes aux 7 couleurs de Purmamarca
En venant des Salinas Grandes pour nous rendre à Purmamarca, on emprunte une route sinueuse qui ne cesse de monter dans la montagne jusqu’à atteindre le col situé à 4170 mètres d’altitude avant de redescendre sur Purmamarca. Que vous choisissez de prendre cette route dans l’une ou l’autre direction, il vous faut impérativement vous arrêter de chaque côté du col. De l’un, vous verrez des montagnes de différentes couleurs avec en fond les Salinas Grandes (le paysage que nous avions dans le dos). De l’autre, vous apercevrez une route qui serpente au milieu de gigantesques montagnes et des petits lamas posés ça et là.
Selon les guides, en pleine saison, Purmamarca est un village full full. Difficile d’y dormir sans avoir réservé. Comme nous sommes en basse saison, nous n’avons eu aucun souci et nous avons même eu droit à un petit hôtel mignon en l’honneur de l’anniversaire de Greg (voir info dans la partie grisée).
Clairement, c’est un village touristique avec ses multiples vendeurs d’artisanats, de couteaux, de pulls en lamas etc.. Mais il reste tout de même super mignon et on ne peut que tomber sous son charme. Ici, les routes sont en terre et les maisons de couleurs rouges. La petite église en face de la place est faite en bois de cactus (appelé le « cardón ») ce qui l’a rend très agréable. Enfin, Purmamarca est connue pour ses montagnes aux 7 couleurs qui forment le paysage de fond du village.
Il est possible de faire une balade de 3 km au milieu de ces montagnes (appelée « Paseo de Los Colorados« ) mais il faut penser à prendre crème solaire, eau et chapeau car ça tape sévère en journée. Pour cela, nous avons emprunté le chemin qui passe par le cimetière (très joli avec ses fausses fleurs aux multiples couleurs qui entourent les croix sur les tombes. Comme elles ne fanent pas, ça donne un esprit joyeux que nos cimetières n’ont pas…) puis fait le tour afin de revenir de l’autre côté du village. Niveau photo, ça va nous sommes on ne peut plus rassasiés !
Il est également possible de monter sur un point de vue pour admirer le coucher de soleil sur le village mais celui-ci est payant. Mieux vaut poursuivre le chemin et se poster sur une autre montagne gratuite cette fois-ci (El Characal) en mâchouillant de la coca (on a testé pour vous et clairement ça ne nous a pas fait grand chose à part nous anesthésier la bouche comme chez le dentiste et avoir une haleine de lama).
– Dormir à Purmamarca : « El Pequeño Inti », à l’angle de la rue Florida et la rue Rivadavia.
Prix : 400 pesos argentinos la chambre pour 2 avec salle de bain privée et petit déjeuner inclu. (On l’a négocié à 350 pesos argentinos). Elle possède un petit patio super mignon et tout est vraiment très propre.
– Manger à Purmamarca : « Tierra de colores », dans la rue Libertad.
Les plats sont souvent autour de 90 pesos argentinos et il faut ajouter le prix des couverts à 10 pesos argentinos. Ce n’est pas donné mais c’est copieux et très bon ! En tout cas le « asado de cordero » et le « lomo de llama » sont succulents. Parfait pour un repas d’anniversaire :)
– Grignoter un bout : Goûtez aux tortillas qu’ils cuisent au barbecue le soir venu autour de la place. Maïs + fromage ou fromage + tomate… C’est délicieux !
1er Mai, les 28 ans de mon Greg ont sonné ! Pour faire ça bien, on décide de se faire un bon petit resto (« Tierra de colores ») avec Xavier et Nina et de tester de surcroît le « lama » dans notre assiette. Ce sera donc un « Lomo de llama » pour nous. J’ai trouvé cela vraiment bon en goût mais Greg ne trouve pas trop de grande différence à une banale viande de bœuf. Mais ce sera la dernière fois qu’on en mange c’est promis car franchement, on les aime trop ces petits lamas… Pour le dessert : l’alfajoles est de mise et la bougie aussi (biscuit genre macaron avec dulce de leche à l’intérieur et copeaux de coco sur le dessus. Oui on vous confirme : c’est délicieux ). On n’a pas 28 ans tous les jours, il faut marquer le coup tout de même !
Maimara, un village inconnu des touristes
Nous quittons Purmamarca avec regret car nous nous sentions bien dans ce petit village mais on sait qu’il y en a plein d’autres à voir notamment celui de Maimara. Inconnu au bataillon sur les guides, c’est cet atout qui nous a immédiatement attiré jusqu’à lui. Pas de vendeurs d’artisanat ou de placette mignonnette mais juste un village authentique avec des vendeurs de légumes alléchants, des empanadas délicieuses (au gout de chèvre et de pomme de terre) et des passants souriants. À Maimara, il fait bon de regarder la vie qui passe et de se sentir apprécier et non vu comme un touriste à porte monnaie.
En repartant en direction de Tilcara, juste en quittant Maimara, on s’arrête sur un sommet situé à côté d’un arrêt de bus, pour contempler la montagne aux 7 couleurs qui bordent le village de Maimara. N’hésitez pas à y monter car ça en jette !
Les empanadas qu’est-ce que c’est ?
Au Chili, comme en Argentine voire même en Bolivie, vous pouvez trouver des « empanadas ». Ce sont des petits chaussons remplis de différentes bonnes choses que l’on mange sur le pouce ou à la douzaine avec une petite sauce piquante. La plupart des habitants les mangent à l’heure du petite déjeuner ou juste avant de déjeuner pour calmer les petits creux. Suivant les pays elle n’a pas la même taille ni les mêmes goûts. D’origine argentine, chaque région possède SA propre manière de faire des empanadas. Plutôt banales dans le sud de l’Argentine (boeuf, fromage + tomate, fromage + jambon) elles deviennent plus sophistiquées dans le nord de l’Argentine avec l’utilisation de pomme de terre, de fromage de chèvre parfois ou même de sauces légèrement sucrée et d’origan. Dans tous les cas… c’est une tueries et ça dépanne les petites faims.
Tilcara et les ruines de Pucará
Après notre pause hors du temps à Maimara, nous choisissons de poser bagage dans le village de Tilcara, lui aussi très mignon avec ses ruelles pavées ou en terre qui montent à flanc de montagne et sa petite placette.
Ici, les boutiques diffèrent des autres villages et ça fait du bien de ne pas retrouver le énième même pull en laine de lama. Si vous voulez faire des emplettes, croyez-nous, c’est à Tilcara qu’il faut faire une orgie.
Côté visite, c’est ici que reposent la forteresse de « Pucará », datant d’avant Christophe Colomb. Ce sont des petites habitations en pierre que l’on retrouve perchée sur l’une des collines. Si vous aimez bien les pierres, vous serez ravis mais sinon pas besoin d’y aller car ça ne casse pas non plus 3 pattes à un canard. Par chance, nous y sommes allés un lundi et le lundi c’est gratuit. Sinon, mis à part pour la vue, nous n’y serions pas allés.
Visites des Pucará de Tilcara : 60 pesos argentinos par personne. Sauf le lundi où c’est gratuit.
Par contre, c’est ici que nous avons capturé en secret les voix de deux jeunes filles qui chantaient entre amis face aux paysages et avec le vent qui courait sur leur visage. Voilà ce que ça donnait :
Sinon, vous pouvez aussi monter au « Cerro de la Cruz » pour avoir une jolie vue sur le village et la vallée.
Concrètement, malgré les boutiques, ce n’est pas le village qui nous a le plus enchanté, contrairement à ce qu’aurait tendance à dire le Routard par exemple.
Dormir à Tilcara pas cher : « Tilcara Mistica », au 575 de la rue Padilla.
Chouette hôtel avec une cour agréable pour se reposer ou cuisiner dans la cuisine extérieure. Les murs sont peinturlurer de toutes les couleurs ce qui donne un aspect joyeux et à triste que au lieu. Par contre, en pleine saison, ça doit être un peu l’usine vu le nombre de chambre et le dortoir de 16 lits (fin avril il n’avait personne…).
Prix : 80 pesos argentinos par personne dans un dortoir de 16 lits. 100 pesos argentinos par personne pour chambre privée avec salle de bain commune et 150 pesos argentinos par personne avec salle de bain privée. Tous ont le petit déjeuner inclu.
Site internet : www.tilcaramisticahostel.com
Le mini village de Uquía au rythme de la fête
Dès le lendemain matin, on reprend la route et on passe devant le petit village de Uquía. Normalement reconnu pour être un village tranquille, le plus petit de la région, avec pour seul intérêt son église en bois de cactus, cette fois-ci c’est jour de fête et le petit village se rempli des habitants des environs.
Nous qui voulions y faire un arrêt, l’envie y est démultipliée lorsqu’on aperçoit en premier temps ce marché aux nombreuses denrées toutes plus alléchantes les unes que les autres. Des sacs de « papa oca » (petite pomme de terre sucrée jaune et rosée), des fromages, des tomates bien en chair ou encore des petits pains qui donnent envie. Tous les stands sont tenues par de veilles femmes à la peau foncée, habillées en habit traditionnel fushia, violet ou bleu pétant. Ça ne fait que ressortir davantage la couleur foncée de leur peau bercée par le soleil.
Plus loin, un stand de barbe à papa, de manège à pédale ou encore de vieilles bandes d’arcades titillent la nostalgie de Greg.
En l’espace de quelques heures, tous nos sens sont en éveils. Pour vous plonger dans l’atmosphère de cet instant, voici un extrait du chant religieux mais surtout joyeux qui se jouaient derrière l’église :
Un conseil, ne partez pas d’Uquía sans avoir mis un pied dans l’église. Attardez-vous devant le confessionnal en bois de cactus… Vous nous en direz des nouvelles.
Partir à la découverte du village perdu d’Iruya et de son Mirador des condors
On nous avait présenté le village de Iruya comme étant un village paisible où il fait bon de s’y reposer quelque temps. Ça sonne bien non ? Situé à 70 km de Humahuaca, il n’est pas facile d’accès (voir indication dans partie grisée). Si vous n’avez pas de voiture, vous dépendrez alors du bus qui part de Humahuaca pour vous y rendre.
Pour notre part, on s’est tapé avec plaisir les 50 km de piste car même si ça secoue un peu et frôle souvent le ravin, on s’est retrouvé au milieu de falaises et de montagnes vraiment impressionnantes comme si nous étions au sein même de gigantesque canyons.
Et passé le dernier virage, on aperçoit enfin Iruya sur sa coline et on se dit qu’on a bien fait de venir jusqu’ici. Iruya n’a rien à voir avec les autres villages que l’on a pu visiter car il est tout en hauteur avec des ruelles pavées et biscornues et des maisons claires. On pourrait croire à un petit village grec. Il est divisé en deux parties, d’un côté et de l’autre d’un pont. Ici pas de réseau ni de wifi (faut pas rêver non plus), parfait pour sortir un bon bouquin ou faire une introspection sur soi-même. Côté restaurant, c’est assez cher et pas folichon. Mieux vaut se faire la cuisine si possible.
– Se rendre à Iruya depuis Humahuaca : situé à 70 km de Humahuaca, au bout de 20 km sur la route 9, tournez à droite sur un chemin mi-terre, mi-gravier et suivez ce chemin qui monte et descend dans la montagne en suivant les pancartes indiquant Iruya pendant 50 km (soit presque une heure de piste comme celle-ci, soyez patient car ça en vaut la peine).
– Dormir à Iruya : n a pris le premier venu du côté gauche du pont, au début du village. Côté vue il est vraiment sympa avec ses deux petites terrasses qui donne sur la vallée, les montagnes en face de nous et le reste du village de l’autre côté du fleuve. Micro cuisine. Demandez les ustensiles dont vous avez besoin.
Prix : 80 pesos argentinos par personne en dortoir de 4 avec salle de bain privée et petit déjeuner inclu. Ou 50 pesos argentinos par personne avec salle de bain partagée et sans petit déjeuner.
– De l’autre côté du pont, vous pouvez trouver moins cher : jusqu’à 30 pesos argentinos par personne. Mais on ne vous garantie pas des lieux.
Atteindre le Mirador des condors
Sur la route, Greg avait tapé la discute avec un Argentin qui avait passé plus d’une semaine à Iruya et qui lui avait vivement recommandé de se rendre en haut du Mirador des Condors. Il semblerait que l’on atteigne une sommet tellement haut que l’on peut apercevoir des condors voler au niveau de nos yeux. D’où le nom : Mirador des Condors. Vous connaissez bien Greg, il n’avait plus que cela en tête. C’est donc à 2780 mètres d’altitude que nous entamons l’ascension. Il faut monter tout au bout du village et passer la barrière sans craindre quoi que ce soit puis entamer la montée du petit sentier qui serpente dans la montagne jusqu’en haut du Mirador des Condors. Ça monte sévère et on est obligé de faire quelques pauses car à partir de 3000 mètres d’altitude et sous le soleil en plus, notre souffle s’est déjà fait la malle depuis longtemps.
Mais une fois en haut, on oublie vite notre effort car la vue sur la vallée et le village d’Iruya est clairement à couper le souffle. On se sent les maîtres du monde. Nous sommes restés sur place quelque temps à contempler les lieux mais aussi à chercher les condors des yeux, mais malheureusement, Greg a dû se résigner, les Condors étaient certainement en congé ce jour là. Si vous en voyez un, faites une photo pour nous :). Attention : en haute saison, il se peut qu’il y ait du monde mais en fin-avril il n’y avait que nous.
Accéder au Mirador des Condors : la montagne est située dans la partie du village à droite du pont. Il faut monter tout le village et passer une barrière puis monter le sentier qui serpente dans la montagne. Prévoyez de l’eau et un chapeau car ça grimpe sévère et le soleil cogne souvent. Durée : 2h de marche aller-retour sans compter le temps que vous allez rester pour contempler la vue bien sur :)
Se rendre à pied au micro village de San Isidro
Afin de nous dégourdir les jambes, nous nous sommes rendus au petit village de San Isidro, situé à 4h de marche (aller-retour) de Iruya. C’est un minuscule village (de 70 familles uniquement), perché lui aussi sur une colline qui respire la tranquillité. Si vous n’êtes que de passage à Iruya, inutile de vous rendre là-bas car Iruya est bien plus charmant que San Isidro. En revanche, pour faire une marche digestive, c’est assez sympa. En été, pensez à regarder la météo car comme on traverse sans cesse une rivière, San Isidro peut parfois être inaccessible à cause de la pluie.
Si vous voulez vivre reculé, beaucoup de maison font hospedaje dans ce village donc vous pouvez y dormir sans problème.
Attention par contre, il est interdit de ramener des chiens de Iruya jusqu’à San Isidro. Car ça peut énerver les autres chiens du village et créer des batailles inutiles. Ça peut paraitre débile comme information mais on s’est fait suivre par 5 chiens depuis Iruya qui ne voulaient plus nous lâcher, ce qui nous a valu la réflexion peu aimable d’un habitant du coin. Et franchement, une fois qu’ils vous ont suivi, impossible de leur dire de partir, ils nous collent comme de la glue. Vous êtes prévenus !
Se rendre à San Isidro depuis Iruya à pied : aller vers le fond du village, après la place. Là, un chemin serpente vers la droite, entre les montagnes rouges jusqu’à San Isidro.
Humahuaca et El Hornocal : montagne aux 14 couleurs
Notre road-trip s’achève bientôt et il nous reste la visite de Humahuaca et de son Hornocal : la montagne au 14 couleurs.
Tout comme Purmamarca, nous avons été charmé par l’ambiance de Humahuaca. Encore une fois légèrement touristique, il faut tout de même avouer que ses petites ruelles pavées sont décidément bien charmantes tout comme sa petite église et sa place centrale.
Nous y sommes restés une nuit avec Xavier et Nina, puis 3 jours rien que tous les deux pour travailler un peu sur le blog. Pendant tout ce temps, nous avons pu prendre nos petites habitudes dans notre hostal sympathique (on vous donne les infos dans la partie grisée) et parcourir le village comme il faut :
– Le cimetière situé derrière les marches du « Monumento a la Independencia » est grand et orné une fois de plus de ces couronnes de fausses fleurs colorées. C’est intéressant de voir ce mélange de paix et de joie (avec ces couleurs).
– Tous les matins, se tient un marché situé juste avant le pont qui traverse la rivière au fond du village, à l’intersection de la rue Salta et de la rue Belgrano. Là, en rentrant directement sur la droite, on marche dans un petit couloir de terre à ciel ouvert avec des rails de chemin de fer abandonnée au milieu de petits cabanes placées de part et d’autres du couloirs et à la queuleuleu. Vendeurs de fruits et légumes sur les premiers étalages puis tout un tas de choses différentes : vêtements, babioles, et même objets électroniques. Ça vaut le coup de s’y rendre un matin.
– Et non, on ne se lasse pas des églises de la région toute blanche et avec des poutres et confessionnaux en bois de cactus. Forcément c’est le cas de celle de Humahuaca.
– Le long de la rue « Tucumán », à côté du marché couvert, aux alentours de 17h-18h, elles sont enfin sorties avec leur grand barbecue. Qui ? Les petites dames qui préparent les tortillas au « queso et jamón » (fromage et jambon). Après y avoir goûté une fois, nous y sommes devenues totalement addict. On a même repéré leur horaire de sortie rien que pour vous. (Comptez 20 pesos argentinos par tortillas).
– Sinon, nous nous sommes aussi fait une orgie d’empanadas dans la petite bicoque verte à l’intersection entre la rue « Entre Rios » et la voie de chemin de fer du marché. Là, ils vendent 12 empanadas pour 50 pesos argentinos seulement et elles sont délicieuses !
Dormir à Humahuaca : on a fait 2 hôtel différent que l’on vous cite ici :
– « Humahuaca Hostal« , au 447 de la rue « Buenos Aires ».
Chambre propre et petite cour au fond avec table au soleil dans l’herbe. Possibilité de cuisiner, douche chaude et wifi.
Prix : 100 pesos argentinos par personne dans un dortoir de 4 ou 6 avec petit déjeuner inclu (Attention par contre dans le dulce de leche, on a repéré des fourmis mortes ! Ça croustille !).
– « Hostal La Juana » : dans la rue « Corrientes ».
Personnel super agréable et petit déjeuner sympathique servi plus vers 9h qu’autre chose (c’est le moment de faire des grasses mat). Cuisine parfaite pour cuisiner, wifi au top et chambre avec salle de bain nickel. Toute petite cour intérieure pour prendre le soleil. On recommande bien ce lieu.
Prix : 350 pesos argentinos la chambre double avec salle de bain privée et petit déjeuner inclu. Comme nous restions 3 nuits pour bosser un peu, on a pu négocier à 300 pesos argentinos par nuit.
Partir à la recherche de El Hornocal et ses 14 couleurs
Xavier n’avait cessé de nous parler de cet Hornocal et nous avions vraiment envie de mettre une image sur ce mot. Avec notre voiture « Ramonda », nous sommes donc montés petit à petit sur la montagne afin de passer de l’autre côté de Humahuaca pour atteindre ce fameux Hornocal caché au milieu de nulle part.
Là, à 4350 mètres d’altitude, on fait face à la « Palette de l’artiste » : une montagne de 14 couleurs différentes. On comprend le surnom de ce lieu car on a vraiment le sentiment qu’un peintre s’est amusé à faire un dégradé de rose-rouge-orange sur le pan de la montagne.
Pour s’imprégner davantage encore du diaporama, on emprunte le chemin qui descend vers El Hornocal. De plus près, il nous faut quelques temps pour s’imprégner de ce que l’on voit. Ça nous permet aussi de garder nos forces pour la remontée car à 4300 mètres, on a le souffle d’un quinquagénaire… (Vous verrez, vous ne ferrez pas le malin non plus).
Se rendre à El Hornocal : situé à 26 km de Humahuaca en empruntant une route qui monte dans la montagne. En voiture, il vous suffit de vous rendre au fond du village et de passer le fleuve par la rue « Salta » puis de suivre la route 73.
Prix : 30 pesos argentinos par voiture pour accéder au mirador.
Si vous n’avez pas de voiture, vous pouvez y aller avec un guide : 100 pesos argentinos par personne.
Nous confions « Ramonda » aux mains de nos deux Belges et après quelques embrassades ils repartent vers Salta. Pour c’est « opération boulot » pendant 3 jours avant de prendre un bus pour La Quiaca qui se trouve à la frontière avec la Bolivie. De là, nous avons passé la frontière à pied jusqu’à Villazón (la ville frontalière du côté bolivien) afin de rejoindre Tupiza pour commencer une expédition 4×4 dans le Sud-Lipéz et le Salar d’Uyuni. Le passage de frontière s’est passée sans problème, et ce même avec cette gerbouillasse qui nous titillait le corps (due à quelques verres de trop, la veille, pour fêter notre départ d’Argentine) ainsi que la boulette de coca dans notre bouche. Passer une frontière en mâchant de la coca : Check !
PASSER LA FRONTIÈRE ARGENTINE BOLIVIE
– Bus pour se rendre à La Quiaca (ville argentine frontalière avec la Bolivie) depuis Humahuaca : il existe plusieurs compagnies mais on a opté pour « El Quiaqueño » car elle offre des départs presque toutes les heures de 8h30 à 19h30. Si vous voulez passer la frontière et prendre le bus de Villazón à Tupiza (en Bolivie), mieux vaut prendre un bus tôt. Pour exemple : nous avons pris celui de 9h25.
Prix : 100 pesos argentinos par personne. Durée : 2h30.
– Traverser la frontière à pied entre La Quiaca et Villazón. Les villes se touchent donc ça se fait sans problème. Il y a par contre un peu d’attente aux bureaux des douanes. Nous n’avons pas eu besoin de présenter une photocopie de notre passeport mais ayez-en une au cas où car ils peuvent la demander.
– Bus pour se rendre à Tupiza depuis Villazón : comme ce n’était pas très cher et que nous voulions arriver tôt, nous avons pris un taxi collectif garé devant la gare routière de Villazón.
Prix : 20 bolivianos par personne. (impossible de les louper car ils crient sans cesse « Tupiza, Tupizaaaaaa »). Mais vous pouvez trouver moins cher si vous prenez le bus par exemple. Il existe aussi un train mais il parait qu’il est plus cher… Durée : 2h de trajet.
4 Commentaires
Comment ça poutre l’Hornocal !!!
Vraiment impressionnant en photo (plus que les grottes de marbre).
Merci pour ce chouette voyage depuis mon fauteuil :P
Hello Seb,
Yes ca envoie l’Hornocal !
Content de pouvoir te faire voyager un peu ;-)
A bientôt
Greg
Salut les ptis bloups!
Franchement votre site est super bien fait et surtout super pratique alors un grand merci pour commencer! Ca m’aide beaucoup dans la prepa de mon trip! Depart dans 10 jours pour 8 semaines autour de l’Argentine, le Chili et Uyuni! Je sais que tout le monde reagit differemment a l’altitude mais j’avoue que ca me stresse un peu et pour eviter tout probleme j’aimerais bien prendre le temps de monter par paliers – On prevoit de passer par la region de Salta et de remonter ensuite vers Tupiza pour partir ensuite sur Uyuni. Ma question est donc: Si on suit votre itineraire plus ou moins, ca passe pour s’habituer a l’altitude? Est-ce que vous avez des villes etapes ou un truc dans le genre a conseiller?
Merci beaucoup et encore bravo pour votre blog et vos voyages :)
Em
Bonjour Emilie,
Tout d’abord merci merci beaucoup pour ton message qui nous a beaucoup touché :) Nous sommes heureux lorsqu’on sent que l’on peut aider un autre voyageur :)
Tu dois déjà être sur les routes de l’Argentine et du Chili ! Tu en as de la chance :)
Nous sommes désolés pour le temps de réponse, ces derniers temps nous avons été un peu overbookés.. On espère que ce message n’arrive pas trop tard ?
Avant toute chose, tu fais bien de demander car il faut effectivement y aller par étape lorsqu’on part dans des altitudes élevées. Dans la région de Salta, il y a quelques villages assez haut où il ne faut pas rester trop longtemps surtout si vous n’êtes pas habitués. Il faut vraiment y aller étape par étape. Le mieux dans un premier temps c’est de ne pas dormir dans des lieux au-dessus de 3000 m d’altitude. Vous pouvez y aller et rester quelques temps la journée mais y dormir pourrait être dangereux pour des personnes non habitués à l’altitude (mal de tête, nausée, hallucination etc…). La nuit dans le village de « EL Moreno » à côté des « Salinas Grandes » par exemple a été très compliqué pour un de nos amis. Nous avons du vite redescendre le lendemain. Et ça aurait pu être pire… il faut rester vigilant sur ce point.
Idem pour Uyuni… mais normalement en partant de Tupiza, les treks en 4×4 vous montent en altitude progressivement. Il se peut que vous soyez un peu malade mais normalement tout ira bien. Pensez à bien vous hydrater, prendre de l’aspirine pour mal de crâne et fluidifier le sang et surtout : REDESCENDRE s’il le faut.
En tout cas, bonne aventure car c’est vraiment un endroit extraordinaire ce coin là… unique au monde :)
A bientôt.
N’hésitez pas à nous questionner une nouvelle fois. Nous répondrons plus rapidement la prochaine fois :)
Cha des Bloup Trotters.